Le 3 avril 1988, Davide Tardozzi inscrivait son nom dans les annales du Superbike en remportant la toute première course du Championnat du Monde Superbike à Donington Park sur une Bimota YB4. Près de quatre décennies plus tard, la marque italienne est de retour sur la scène mondiale, prête à renouer avec son glorieux passé, avec l’appui stratégique de Kawasaki.
Fondée en 1966 par Valerio Bianchi, Giuseppe Morri et Massimo Tamburini, Bimota est née d’une passion commune pour la moto. Bien que la société ait débuté dans la fabrication d’équipements de climatisation, Tamburini a rapidement orienté l’entreprise vers la création de châssis révolutionnaires pour les compétitions.
Les années 1980 ont marqué l’âge d’or de la marque, avec des succès en Grand Prix et en Superbike, notamment grâce à des ingénieurs talentueux comme Federico Martini. « Je garde de très bons souvenirs de cette époque », a partagé Davide Tardozzi dans un entretien avec Speedweek. « Bimota était synonyme d’innovation pure. Martini était un génie qui a transformé les moteurs Yamaha avec des systèmes d’injection bien avant les autres. »
Davide Tardozzi : « la marque Bimota n’est plus celle que j’ai connue, mais cela reste une marque légendaire »
Après une tentative ratée en 2014, la situation est aujourd’hui bien différente. Depuis l’acquisition de 49,9 % des parts par Kawasaki en 2019, Bimota a repris vie. Des investissements stratégiques ont permis de relancer la production et de développer la KB998, une moto homologuée qui incarne l’innovation technique.
« Nous avons conçu une moto puissante à grande vitesse », explique Pierluigi Marconi, directeur des opérations chez Bimota. « Nos ailes réglables électroniquement sont uniques et automatiques. Elles optimisent l’aérodynamisme selon la vitesse et l’angle de chaque courbe. »
Pour Tardozzi, le retour de Bimota est une excellente décision stratégique. « La marque Bimota n’est plus celle que j’ai connue, mais cela reste une marque légendaire. En tant que petite structure, elle a plus de liberté technique que l’usine Kawasaki elle-même. Je suis sûr qu’ils réussiront. »
Avec des ambitions élevées et une technologie de pointe, Bimota pourrait bien écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du Superbike.