Après le Superstock, le MotoGP, le Dakar et le MotoAmerica, Danilo Petrucci va ajouter une nouvelle corde à son arc dans cette saison 2023 en affrontant pour la première les ténors du WSBK. Il reste néanmoins un rookie tout aussi spécial que le double Champion du Monde de Supersport de ces deux dernières années qu’est Dominique Aegerter ou encore Remy Gardner, Champion du Monde de Moto2 en 2021 qui s’installe après une année pour le moins compliquée en MotoGP. Mais ce beau monde reste des débutants en mondial Superbike. Pour Petrux, il aura le privilège de rouler sur la moto championne du monde avec Alvaro Bautista, soit la Panigale V4R avec un soutien usine. Avant de boucler ses bagages pour l’Australie et son tracé de Phillip Island qui ouvrira les hostilités, il fait le point…
Un point accordé à motorionline dans lequel il revient sur ces deux dernières saisons où il a été à la fois de la grille de départ du MotoGP, du MotoAmerica, mais aussi des spéciales éprouvantes du Dakar. Et à chaque fois, il s’est fait remarquer par des performances de tout premier ordre. Sur le légendaire Rallye, il explique commet il l’avait abordé à l’époque, et les choses inattendues que cette expérience lui a apportées : « après deux années très difficiles en MotoGP je n’en pouvais vraiment plus et je suis allé au Dakar comme les éléphants, soit pour mourir loin du troupeau… Et au lieu de cela, c’était probablement la meilleure chose que j’ai faite dans ma vie, parce que je me sentais bien dans cet environnement, avec cette moto, je me sentais vraiment libre et des choses me sont arrivées que je ne pensais même pas pouvoir faire ».
IL explique ainsi sa lassitude des Grands Prix : « en MotoGP tu travailles vraiment pour gagner le moindre millième et tu dois être vraiment parfait, mais pas seulement en course. Tu dois être parfait du 1er janvier au 30 novembre, tu n’as qu’un mois off en décembre. Mais pour le reste tu es vraiment à la limite toute l’année et peut-être que si tu récoltes des résultats et que tu es devant tu le fais avec un esprit de sacrifice. Mais quand tu cours en sachant que tu seras 17ème tout devient très lourd. »
Danilo Petrucci : « à Jerez en ne faisant rien on allait vite alors qu’à Portimao en faisant tout on allait lentement«
2023 sera donc placé sous le sceau du WSBK. Danilo Petrucci va s’envoler pour rejoindre le tracé de Phillip Island en Australie où il fera les derniers tests d’intersaison du 20 au 21 février avant de se lancer dans la mêlée du 24 au 26 qui suivent. Avant cela, il a découvert sa Ducati Panigale V4R du team Barni soutenu par l’usine, avec les essais à Jerez et à Portimao. Deux rendez-vous qui lui ont donné deux verdicts radicalement opposés…
Petrux commente : « c’était étrange. A Jerez en ne faisant rien on allait vite alors qu’à Portimao en faisant tout on allait lentement. Il me reste donc probablement quelque chose à comprendre pour savoir comment utiliser la moto et comment effectuer certaines manœuvres… » Il ajoute : « nous avons le maximum de soutien de Ducati et ils s’en soucient beaucoup ».
Puis il termine sur ce qu’il attend de ce premier rendez-vous avec la discipline vitesse réservée aux motos dérivées de la série : « pour le moment, je n’ai aucune attente, principalement parce qu’à part Baz, Redding et Bautista, je n’ai couru avec aucun autre de mes adversaires. Je ne connais pas leur niveau et je suis très curieux. Je sais qu’ils vont fort parce que de nombreux pilotes de Moto2 et de MotoGP sont arrivés. J’aimerais monter sur le podium le plus tôt possible. Le principal rival, c’est moi qui me mets la pression, je dois y aller et rester calme ».