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BMW est une marque incontournable sur le marché et pourtant, elle n’a jamais prétendu aligner une machine en Grand Prix. Au contraire de Kawasaki qui y a goûté, le constructeur munichois n’a constitué aucun projet pour un MotoGP considéré comme la catégorie reine du sport moto, version vitesse. Si des BMW sont vues dans ce paddock, c’est grâce à ses voitures fournies aux officiels. Pourtant, les Allemands savent y faire en matière de sportives. Mais ils ne regrettent rien et n’envisagent toujours pas de se lancer. Ils sont en revanche impliqués en WSBK, un milieu qui leur convient mieux. Voici pourquoi…

Le WSBK est considéré comme la seconde division de la vitesse moto, la première étant celle des Grands Prix avec un MotoGP au firmament. Un schéma qui est adoubé par le patron du promoteur Dorna, soit Carmelo Ezpeleta lui-même. Dont acte. Mais ces courses mettant aux prises des motos sorties des concessions pour être ramenées à l’usine et largement améliorées ne sont pas pour autant dénuées d’intérêt.

Kawasaki l’a bien compris alors que chez BMW, on rappelle avec force que c’est seulement ce type de compétition qui passionne. Le constructeur est revenu au Championnat du monde Superbike la saison dernière. Le directeur général de BMW, Markus Schramm, a rendu possible ce retour en course après avoir pris ses fonctions il y a un an et demi. Une motivation qui a ses raisons : « je ne me suis pas demandé si nous devions risquer une participation dans le Championnat du monde de Superbike. C’était absolument clair parce que le sport moto fait partie de l’ADN de BMW. C’est pourquoi nous devons être représentés », commente Schramm.

Mais pourquoi le WSBK plus que le MotoGP ? « Un point important est que nous venons du sport client. Au cours de la dernière saison, 120 pilotes clients ont participé à 25 championnats, remporté 250 podiums, 90 victoires et neuf championnats. C’est l’objectif de BMW », a déclaré Schramm dans une interview exclusive avec  » Motorsport–Total.com « . « Le Championnat du Monde Superbike est le meilleur du sport moto standard. »

Un engagement envers le MotoGP ne correspondrait donc pas à l’orientation stratégique de BMW. « Dans le Championnat du Monde Superbike, il y a des effets de synergie technique plus forts par rapport au MotoGP. À mon avis, l’effet de marque supplémentaire dans le domaine de la dynamique est marginal dans le MotoGP. Cela ne justifierait pas l’effort que nous aurions à faire. Pour nous, c’est très clair Le sport client et le Championnat du Monde Superbike au premier plan », explique Schramm.

Le même dirigeant termine : « nous avons dit très clairement que notre engagement est à long terme. C’est pourquoi nous avons la patience de faire avancer le projet ». En 2020, Tom Sykes sera à nouveau dans les murs et il partagera le box avec Eugene Laverty. Au bilan de cette saison 2019 qui marquait le retour de BMW sur la grille de départ, le bilan a été plus que satisfaisant : « il n’était certainement pas prévu que nous ayons finalement quatre podiums. De plus, nous étions sur le podium dans certaines courses, mais nous avons ensuite été techniquement ralentis. A mon avis, nous avons clairement dépassé les attentes », commente le PDG de BMW, Schramm.