Le leader espagnol du championnat du monde Supersport, Adrian Huertas, s’élancera en pole dans sa course nationale à Aragon. Yari Montella manque la première ligne : adieu les rêves de titre mondial ?
Par Elisabetta Lubrani / Corsedimoto.com
Adrian Huertas partira de la pole position lors de la première course au Motorland Aragon, son circuit d’origine. L’Espagnol d’Aruba Ducati a fourni une première impulsion au classement le week-end dernier à Crémone, en remportant la course 1 et en capitalisant presque entièrement (deuxième place) sur l’erreur de son plus proche rival, Yari Montella, dans la deuxième. Du haut de ses 43 points d’avance, soit près d’une manche complète sur les trois restantes, Huertas fête sa septième Superpole de la saison, sur dix tentatives. Son passage en Moto2 l’an prochain nous laisse avec la curiosité légitime de voir jusqu’où il aurait pu aller avec une Superbike. Adrian Huertas n’a que 19 ans, on en reparlera peut-être bientôt…
Montella en deuxième ligne, Huertas s’échappe
?
Après l’annonce de son passage en catégorie supérieure l’année
prochaine avec la seconde Panigale du team Barni, les problèmes ont
commencé pour le pilote campanien Yari Montella.
D’abord la chute à Crémone, puis une nouvelle erreur lors de la
séance du matin au Motorland. Lors de la Superpole, Yari Montella a
arrêté l’hémorragie, mais cela n’a pas suffi pour obtenir une place
sur la première ligne. Il s’élancera depuis la quatrième place,
derrière non seulement son rival direct, mais aussi Lucas
Mahias et Jorge Navarro, qui ne ménagent
pas leurs efforts. Le premier n’a peut-être pas le rythme pour
monter sur le podium, le second semble avoir le vent en poupe.
Navarro pilote également une Ducati et lors de sa course à
domicile, il aura une motivation supplémentaire pour donner un sens
à cette saison. Le voir au milieu de la confrontation entre Huertas
et Montella ne nous surprendrait pas…
Stefano Manzi recule
A Crémone, sur un circuit peu rapide, l’ancien pilote de Moto2
avait réussi à masquer les problèmes de vieillissement de la Yamaha
R6, signant une formidable victoire, sa deuxième de l’année. Mais à
Aragon, la musique est différente : dans le quatrième secteur,
celui qui comprend la ligne droite de près d’un kilomètre, Manzi
(c’est-à-dire sa moto…) concède sept dixièmes à la Ducati. Dans la
Superpole, il est huitième sur la troisième ligne avec un déficit
de 481 millièmes : aucune autre explication n’est nécessaire. Sur
le tour chrono, Manzi a également été surpassé par trois motos
identiques à la sienne, dont celle de son coéquipier van
Straalen, mais quand on joue tout sur un tour, c’est aussi
une question d’aspirations et d’assemblage des meilleurs partiels :
l’impondérable, quoi. Sur les deux courses, il y a fort à parier
que l’on retrouvera le guerrier Manzi que l’on aime tant.
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Elisabetta
Lubrani
