Face aux critiques virulentes de l’officiel BMW Toprak Razgatlioglu après la manche de Phillip Island qui ouvrait la saison 2025 du WSBK, écrasée par les Panigale V4R, Alvaro Bautista a tenu à défendre la performance de Ducati, soulignant que la moto n’était pas la seule explication de ces résultats. Il a mis en avant le talent des pilotes Ducati, tout en suggérant aux autres constructeurs, éventuellement frustrés, de revoir leur politique de recrutement …
Le coup d’envoi du Championnat du Monde Superbike 2025 à Phillip Island a été un calvaire pour Toprak Razgatlioglu. Le Turc, champion en titre sur BMW, a vécu un week-end en enfer : un podium arraché en course 1, suivi d’un crash en Superpole et d’un abandon technique en course 2. Résultat ? Zéro point dimanche, et une colère froide. « C’est presque une Ducati Cup, » a-t-il lâché après la course 2, dépité, à WorldSBK.com. « Si ça continue comme ça, je ne courrai plus ici. »
Fair-play, il a salué ses rivaux : « Bulega et Alvaro ? Pas surpris, ils ont bossé dur, bravo. » Mais le constat est amer : Ducati a écrasé la concurrence, trustant quasi systématiquement le top 5 avec ses Panigale V4R, officielles ou privées. De son côté, Alvaro Bautista, double champion du monde en titre, a défendu l’héritage de Ducati, soulignant que la réussite de la marque italienne ne reposait pas uniquement sur la moto, mais aussi sur le talent de ses pilotes…
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les Ducati Panigale V4R, qu’elles soient officielles ou privées, ont trusté les premières places. Si Alvaro Bautista et Yari Montella n’avaient pas chuté respectivement lors de la Superpole et de la première course, la domination de Ducati aurait été encore plus écrasante. Une situation qui exaspère Razgatlioglu, pilote BMW, et qui soulève des questions sur l’équilibre compétitif du championnat.
Face aux critiques, Alvaro Bautista a pris la défense de Ducati, insistant sur le fait que la réussite de la marque italienne ne se résume pas à la qualité de la moto. « Bien qu’il y ait eu six Ducati, il faut aussi tenir compte des pilotes qui pilotaient les Ducati », a-t-il expliqué dans une interview à Speedweek.com.
Alvaro Bautista : « tout le monde parle de la moto, mais ce n’est pas seulement ça, il y a aussi les pilotes »
L’Espagnol a rappelé le palmarès impressionnant des pilotes Ducati : « nous avons Nicolò Bulega, champion du monde Supersport et vice-champion du monde en 2024, Andrea Iannone, qui a remporté de nombreuses victoires en Moto2 et a également gagné en MotoGP, en plus de Danilo Petrucci. Et Ducati a aussi moi, qui suis champion du monde 125 cc et double champion de Superbike. »
Pour Bautista, la combinaison d’une moto performante et de pilotes talentueux est la clé du succès. « Tout le monde parle de la moto, mais ce n’est pas seulement ça, il y a aussi les pilotes. C’est une combinaison. La Ducati est une bonne moto parce que Ducati travaille constamment sur des améliorations, et si vous avez de bons pilotes, alors il est clair quel sera le résultat. »
Bautista a également adressé un message aux autres constructeurs, les incitant à investir davantage dans leurs équipes et leurs pilotes. « Cela ne peut pas être notre problème si les autres constructeurs n’investissent pas dans les meilleurs pilotes », a-t-il déclaré, répondant indirectement aux menaces de retrait de Razgatlioglu. Pour Bautista, la domination de Ducati est le fruit d’un travail acharné et d’une stratégie bien pensée, tant sur le plan technique que sportif.
Les déclarations de Razgatlioglu et Bautista mettent en lumière un débat récurrent en Superbike : celui de l’équilibre compétitif entre les constructeurs. Alors que Ducati continue de dominer, les autres marques, comme BMW, Yamaha ou Kawasaki, doivent redoubler d’efforts pour rester dans la course. La menace de Razgatlioglu de quitter le championnat si la situation ne change pas pourrait pousser les organisateurs à revoir les règles pour garantir une compétition plus équilibrée.
En attendant, Ducati et ses pilotes, continuent de faire la loi en Superbike. Mais une chose est sûre : la saison 2025 s’annonce intense, avec des rivalités qui dépassent largement le cadre de la piste.
