Jonathan Rea vit en réel ce qu’est de passer de la grandeur à la décadence, une chute qui a été marquée avec encore plus d’intensité à Misano, qui était, le week-end passé, le nouveau rendez-vous de la saison en WSBK. L’officiel Kawasaki n’est ainsi plus du tout un candidat au podium puisqu’avec deux cinquièmes places et une quatrième il a montré qu’il s’affirmait à présent comme un trublion du peloton. Mais le plus dur a été d’encaisser les 18,6 et 21,1 secondes regrettés derrière le vainqueur Alvaro Bautista à l’arrivée …
Une ardoise salée lorsque l’on est un 118 fois vainqueur dans une catégorie WSBK où l’on a conquis six couronnes… A maintenant 36 ans, Jonathan Rea doit puiser dans ses ressources pour ne pas lâcher prise. Cependant, le pilote Kawasaki a précisé au moment de tirer les conclusions de cette déculottée à Misano : « lors de la course 2, j’ai eu des problèmes avec le levier de frein, il n’a pas pu être réajusté. C’est pourquoi je ne pouvais pas me battre avec Bassani, je ne me sentais pas en sécurité derrière lui. Avec un peu de distance avec lui, j’ai pu tenir mon temps au tour. Mes départs sont très bons cette année. Mais nous devons nous mettre dans une position où nous pouvons dépasser ».
Jonathan Rea : « ce que je ne peux pas accepter, c’est que nous ayons le même rythme que l’an dernier »
Rea ne se focalise pas non plus sur la Ducati du Champion du Monde en titre : « regardez ce que Toprak fait sur la Yamaha. C’est incroyable. La Yamaha n’a pas beaucoup plus de puissance que notre moto. Quand je roule dans les lignes droites, les machines sont très similaires. Mais il avait dix secondes d’avance sur moi. Nous devons donc nous améliorer. Yamaha devrait être au moins notre référence. Toprak a fait la différence à Misano et il était beaucoup plus fort ».
Jonathan Rea est maintenant quatrième au championnat avec 129 points derrière Locatelli qui en comptabilise 150. Sur sa situation, il dit : « notre objectif n’est pas Ducati. Toprak est notre référence, même s’il effectue aussi un travail incroyable. Dans une bonne journée, nous devrions pouvoir rivaliser avec lui, ce week-end n’était pas comme ça. Le point positif, c’est que j’ai pu réduire l’écart avec Locatelli, c’est une petite victoire. La situation actuelle ne peut pas être changée rapidement. Ce que je ne peux pas accepter, c’est que nous ayons le même rythme que l’an dernier ». Un message clair à Kawasaki qui n’a pourtant pas, en plus, un programme MotoGP à gérer.