Alvaro Bautista est revenu à la lumière des projecteurs en quittant l’ombre du box Honda, un purgatoire cependant doré, pour retrouver sa place au soleil chez Ducati en WSBK. Il n’a fallu qu’une course en Aragon avant qu’il ne reprenne sa dynamique vue en 2019 sur la Panigale V4R. Second de la première confrontation de l’année, il a ensuite remporté les deux autres compétitions de ce week-end en Alcañiz, qui lançait la saison de la catégorie réservée aux motos dérivées de la série. En tête du championnat avant le second round à venir ces samedi et dimanche à Assen, l’Espagnol semble rajeuni, tellement que, malgré ses 37 ans, il jure qu’il n’a pas biffé le MotoGP sur la liste de ses projets…
Cela étant dit, lorsqu’il officiait sur la CBR triple R dans une période noire pour les couleurs Repsol orphelines en Grand Prix de Marc Marquez, il avait déjà proposé ses services pour renouer avec le MotoGP. Mais Alvaro n’avait pas été entendu. Est-il plus audible chez Ducati ? Qui ne tente rien n’a rien et voilà ce qu’il en dit sur Corsedimoto … « En Superbike ce n’est pas comme en MotoGP, ici la moto c’est la moto de route et tu l’adaptes. Cependant, il s’agit d’une moto conçue par Gigi Dall’Igna. Ce sont les mêmes personnes qui sont en MotoGP, les mêmes ingénieurs. Je parle à Gigi après chaque essai et je lui explique comment ça s’est passé, ce que je veux ».
Un contact régulier qui permet de faire passer des messages… : « physiquement et mentalement, je me sens très fort. Honnêtement, j’aimerais essayer la MotoGP, mais maintenant je veux gagner et montrer mon potentiel. Si en MotoGP j’avais l’opportunité de montrer mon potentiel dans une bonne équipe, j’y réfléchirais. Je veux des garanties parce que je me sens capable de bien faire ».
Alvaro Bautista : « en remplaçant Jorge Lorenzo, j’ai prouvé ma valeur en me trouvant au bon endroit«
Il ajoute : « je pense que j’avais besoin d’une bonne équipe et d’une bonne moto pour pouvoir montrer tout ce que j’avais à donner en MotoGP. Avec Aspar, j’ai remplacé Jorge Lorenzo à Phillip Island et je me suis battu pour le podium jusqu’au dernier tour. Là j’ai prouvé ma valeur en me trouvant au bon endroit ».
Et il termine : « j’ai eu deux années difficiles. J’ai obtenu de bons résultats avec la Honda, mais je ne me suis jamais senti aussi à l’aise qu’avec la Ducati. La souffrance chez Honda a fait de moi un meilleur pilote. Et Ducati, en mon absence, a créé une moto plus équilibrée. J’ai trouvé une moto plus rapide et plus sûr ». Et qui suscite l’enthousiasme des premières heures.