Le principe d’une wildcard est simple : Il s’agit de
récompenser un pilote et de lui faire prendre part à un grand prix
afin d’en remplacer un autre blessé, ou d’ajouter une machine sur
la grille. Tous les plus grands commencent ainsi dans les plus
petites catégories. C’est lors de ces courses que les jeunes loups
doivent prouver leur valeur au monde.
En MotoGP, il s’agit plus souvent de testeurs,
mais aussi d’invités. Chaque année, ces pilotes se succèdent,
parfois sans laisser la moindre trace et ne jamais réapparaître au
plus haut niveau. Dans ce nouveau format, nous allons explorer
l’intégralité des grilles MotoGP, à la recherche
de ces héros d’un jour, totalement oubliés.
Vous avez apprécié la version 2017, donc nous revoilà
à l’œuvre pour 2018 ! Entamons, une fois de plus, avec l’habituel
Michele Pirro. L’italien a disputé quatre manches
du championnat, en tant que testeur, mais également comme
remplaçant de Jorge Lorenzo. D’ailleurs, vous vous
rappelez peut-être son énorme chute avant le premier virage au
Mugello. Plus tard, il s’est illustré en terminant 4e lors
du Grand Prix de Valence.
Mika Kallio est également un habitué. Le finlandais était engagé sur trois manches, pour épauler ses compères de chez KTM. Là aussi, belle performance sur le tracé de Jerez, avec la 10e place.
Stefan Bradl ne vous est pas non plus inconnu. Fait rare, le couteau suisse a effectué des piges chez HRC Honda (test), LCR Honda (remplacement de Cal Crutchlow) et EG 0,0 MarcVDS (remplacement de Franco Morbidelli), le tout en une saison !
Les efforts de Sylvain Guintoli ne vous auront nullement échappés. Nous avons vu la wildcard Suzuki lors de trois Grands Prix (Catalunya, Brno et Misano), sans grand succès, il faut l’avouer.
Nous nous attaquons aux dossiers plus confidentiels. Tout d’abord, Katsuyuki Nakasuga, qui, comme toujours, à pris le guidon d’une Yamaha YZR-M1 ‘Yamalube’ à l’occasion de son Grand Prix national. Nous avons d’ailleurs dédié un article complet à la carrière de ce pilote atypique.
Jordi Torres à lui aussi roulé ! Vous l’avez peut-être oublié, mais le champion MotoE 2021 a pourtant disputé six Grands Prix afin de combler le vide laissé par Tito Rabat, lourdement touché. Une 15e place obtenue à Valence ne fait pas oublier ses piges plus que moyennes.
Pour le cas d’Álvaro Bautista, nous trichons un peu. Celui-ci était engagé à l’année chez Ángel Nieto Team, mais avait dû revêtir la combinaison Ducati Corse pour la manche australienne. L’usine avait décidé de récompenser son pilote en l’absence de Jorge Lorenzo.
À partir d’ici, nous ne parlerons plus qu’aux fans acharnés à la mémoire sensationnelle. Vous rappelez-vous de Mike Jones, australien engagé pour remplacer Bautista à Phillip Island ? Nous non plus. Il faut dire que sa 18e place ne nous aide pas. Le champion australien de Superbike 2015 n’a malheureusement pas retenu notre attention.
Et Christophe Ponsson ? Le frenchie avait été débauché le temps d’un Grand Prix afin de remplacer Tito Rabat à la hâte. Sur le tracé de Misano, Christophe nous a gratifié d’une 23e place, sans expérience aucune en MotoGP, il faut le dire.
Loris Baz, sur KTM, est notre dernier concurrent « oublié ». Bravo à vous si vous vous en êtes souvenu ! En effet, ce dernier devait remplacer Pol Espargaró à Silverstone mais comme vous le savez, la course fut annulée en raison des conditions désastreuses. Ainsi, il s’agit du seul concurrent « non classé » de cette saison.
N’hésitez pas à nous dire vos impressions en commentaires ! Nous vous retrouverons prochainement pour une autre année de pilotes oubliés !
Photo de couverture : Michelin Motorsport