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La vente de Ducati est une chose à laquelle le groupe automobile Volkswagen s’est résignée. Empêtrée dans une histoire de moteurs diesels truqués qui ébranle au passage tout le monde automobile, le groupe allemand doit vendre ses bijoux de famille pour payer amendes et arrangements. Ducati fait partie de ce processus de renflouement. Alors qui pour acheter à plus d’un milliard d’euros ce qui a été acquis à 860 millions ?

On sait que les Canadiens sont sur l’affaire, que les Chinois y pensent et que les Indiens sont sur les rangs avec les Autrichiens. Quant aux Américains, il semblerait que l’on n’aille pas plus loin dans la démarche. Pour tout dire, Harley-Davidson a regardé le dossier, mais a finalement décidé de ne pas soumettre d’offre. Le chinois Loncin Motor avait aussi manifesté de l’intérêt mais on ignore s’il est toujours dans la course.

Cela fait beaucoup de nationalités sur les rangs pour la marque transalpine qui était, il y a peu, le symbole de l’italianité. Justement, l’ltalie semble enfin se réveiller. Du moins ses investisseurs. Edizione Holding s’est ainsi manifestée et ce nom vous dira quelque chose lorsque vous saurez que c’est la famille Benetton qui est derrière.

Une sacrée affaire qui fait son beurre dans les magasins dans les aéroports et les péages d’autoroutes. Si la candidature est retenue, une association avec un investisseur financier sera recherchée. Ce dernier serait alors un groupe composé d’Investindustrial – l’ex-propriétaire de Ducati -, CVC Capital Partners, Advent et PAI. Le tout pour un axe italien qui devrait faire plaisir aux syndicats.

Car pour mener à bien la vente, le patron de Volkswagen Matthias Müller devra convaincre les syndicats du groupe automobile qui y sont pour l’instant opposés et qui contrôlent la moitié des sièges du conseil de surveillance, lequel aura à se prononcer.

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