A peine rentré de ses tests à Sepang, Valentino Rossi s’est rendu dans les locaux de Radio Deejay pour y débattre en direct d’une saison qu’il qualifie de “très longue, mais moins qu’en Formule 1”.
La tenue était aussi décontractée que l’ambiance du studio (voir vidéo intégrale en fin d’article), et les propos du Docteur aucunement prémédités. Pour autant, et parce qu’il est rarissime que l’homme de Tavullia accorde plus de 10 minutes d’entretien, même aux plus grands noms de la presse spécialisée, nombre de ses propos méritent d’être reportés…
Si la première partie apportait quelques “informations domestiques” ainsi que l’explication sur son immanquable présence lors du départ des Moto3, le second chapitre illustrait son travail actuel mêlé d’un zeste de vie personnelle. Ce dernier opus aborde son employeur et ses principaux adversaires.
Une fois débarrassées des plaisanteries et des nombreuses interruptions des animateurs, voici quelques unes de ses paroles.
Valentino Rossi continue hors antenne en déclarant qu’il n’est pas importuné par les fans chez lui, ou en allant dîner à Riccione, puis reprend l’antenne en évoquant le Rallye de Monza où sa première participation remonte à 1997, et pour lequel il s’entraîne seulement en karting.
La conversation aborde brièvement les années difficiles passées chez Ducati avant que le Docteur n’avoue que son retour chez Yamaha n’a pas coulé de source. En effet, les dirigeants japonais ont tout d’abord refusé qu’il revienne, et ce n’est qu’à force d’insister à de nombreuses reprises (et peut-être aussi grâce à une intervention extérieure: le Docteur n’a ni le temps d’infirmer ou de confirmer) que le pilote italien a retrouvé un guidon qu’il entend bien conserver jusqu’à la fin de sa carrière. Valentino Rossi confesse que ce fut un moment particulièrement difficile…
Dirigé dans cette voie par l’animateur, le débat aborde alors le sujet de ses adversaires, à commencer par le propre coéquipier actuel du numéro 46, Maverick Vinales: « Ce n’est pas vrai que je l’ai choisi. Ce n’est pas vrai. Pour moi, j’aurais bien davantage préféré Pedrosa qui est beaucoup plus vieux (rires). J’espérais avoir un problème plus petit, mais après les premiers tests, il semble que le problème sera au moins égal. Il est très rapide et un peu plus sympathique (réponse suggérée par le présentateur). Avec Lorenzo, nos relations se sont détériorées à la fin de 2015, parce que nous avons eu un litige assez fort. Après cela, nos rapports ont été ruinés. Sans doute qu’avec Vinales, ce sera un peu meilleur. A coup sûr. Ce fut difficile mais après la dernière course, à Valence, il est venu à moi et m’a pris dans ses bras, il m’a dit qu’il m’avait toujours respecté. C’était un bon moment. Applaudissons! »
L’animateur dirige alors Valentino Rossi sur le sujet Marquez…
« Heureusement , il n’est pas mon coéquipier. C’est
difficile mais je pense qu’il a démontré beaucoup de choses sur lui
lors de la finale de la saison 2015. Entre nous, il n’y aura plus
rien si ce ne sont les rapports de travail, et le
respect. C’est vraiment un grand pilote, très fort.
Il ne renonce jamais et fait toujours tout pour gagner. Il possède
une habilité propre à la dernière génération.
Il a un style particulier, avec le coude posé par terre, il
perd souvent l’avant de la moto mais ne tombe pas. Il est un peu
trop fort! (rires). »
Et le champion italien termine en déclarant qu’il mange toujours des pâtes à la sauce tomate avant la course. Mais attention; pas n’importe quelle sauce tomate… Uniquement celle qui vient de sa maison !
Au final, l’interview globale est extrêmement riche et Valentino
Rossi, très décontracté mais sincère, a « lâché »
beaucoup plus d’informations que lors de la plupart des conférences
de presse. Ses propos « polémiques » montrent bien qu’il
n’a pas oublié le contentieux de 2015 mais que la situation est en
train de se stabiliser.
L’interview a eu lieu début décembre, donc, maintenant, place à
2017 !