Pendant cette période de confinement, les pilotes MotoGP s’entraînent du mieux qu’ils peuvent. La plupart ont une salle de sport à l’hôtel, à l’instar de Jorge Lorenzo, ou à domicile, ou s’adaptent en montant et descendant les escaliers en courant, comme Fabio Quartararo. Mais Valentino Rossi peut également compter sur un outil de haute technologie : le simulateur CKU-28.
Ce Simulateur a été imaginé et développé par Alex Crivillé (Champion du Monde GP500 en 1999), Javier Ullate (Mécanicien chez Yamaha Racing) et Kini Muntada (copilote en rallye), il y a 5ans. Il permet de perfectionner sa technique de pilotage et sa position. Le champion de Tavullia est l’un des rares propriétaires du simulateur qui est capable de reproduire parfaitement les mouvements et les réactions d’une MotoGP, même à plus de 300 km/h, atteignant un degré d’inclinaison de plus de 60°.
L’ancien pilote espagnol a abordé avec AMV les avantages de son simulateur dans cette situation d’auto-isolement. Bien que ce soit l’exercice physique qui garde votre corps en forme, ce simulateur permet de compenser partiellement le manque d’entraînement en mouvement. « C’est la partie la plus compliquée, car la plupart s’entraînent tous les jours en motocross ou en supermotard. Le manque d’action peut avoir une certaine influence sur la préparation, bien que beaucoup travaillent sur plusieurs aspects importants tels que l’agilité à travers différents exercices prévus par leurs entraîneurs personnels. »
Le prix du simulateur est de 18.000€, Valentino Rossi a été parmi les premiers acheteurs. Lancé sur le marché il y a près de cinq ans, il a rencontré un vif succès auprès des pilotes. Dont « tous les pilotes de la VR46 Riders Academy qui ont beaucoup travaillé avec deux de nos simulateurs, ainsi que d’autres pilotes MotoGP. Le simulateur comprend un écran avec des images réelles de tous les circuits du calendrier MotoGP. De cette façon, en plus de la partie physique, ils peuvent travailler sur la partie visuelle. »
Mais quels avantages spécifiques ce simulateur apporte-t-il aux pilotes MotoGP ? « L’un des points les plus importants est le fait de ne pas perdre l’agilité sur la moto. C’est précisément l’un des points forts du simulateur. Il permet également au pilote de travailler sur les bras et les jambes en adoptant les mêmes positions sur la moto à 300km/h. » Alex Crivillé a également assuré qu’ils travaillaient déjà « sur différentes évolutions afin de connecter le simulateur à un jeu virtuel et ainsi se rapprocher encore plus de l’expérience de rouler à moto sans quitter la maison. »
La vidéo de démonstration parle d’elle même :
Source : Luigi Ciamburro sur Corsedimoto