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L’Australie est une grande nation. Par la taille, certes, mais aussi par la stature. D’abord influencée par les autres pays majeurs du Commonwealth, la culture évolua au fil des années pour épouser de nouveau standards. Ainsi, certains sports sont endémiques au pays-continent. Ce n’est pas le cas de la moto.

Depuis toujours, les courses automobiles, puis motocyclistes rythmèrent la vie des jeunes australiens. La MotoGP, comme la Formule 1, n’échappe pas à son lot « d’aussies », présents depuis toujours. Revenons ensemble sur les dix plus grands pilotes Australiens en Grands Prix motos.

Le lien vers la première partie, qui explicite les règles ainsi que les critères de sélection, est trouvable ici même.

Cet épisode fait suite à la troisième partie, parue hier.


N°6 : Ken Kavanagh


Pas le plus connu de tous, nous vous l’accordons. Les précurseurs, vous le savez, ont toujours une faveur. Ken Kavanagh est de cette trempe. Né à Melbourne, il s’exile rapidement vers l’Europe afin de vivre son rêve. Il fait son arrivée en mondial lors de la saison 1951, la troisième de l’histoire seulement.

Sur Norton en 350cc et 500cc, il se hisse rapidement au niveau des meilleurs. Dès 1952, il remporte sa première victoire à l’occasion du Grand Prix d’Ulster 350cc, mythique épreuve nord-irlandaise.

Ce triomphe, en plus d’être le premier pour un australien, est le premier d’un non-européen de toute l’histoire. Un exploit largement félicité à l’époque. S’en suivirent des saisons abouties, terminées le plus souvent en quatrième voire troisième place. Avec cinq victoires étendues de 1952 à 1956 dans les deux catégories, il est l’un des australiens les plus prolifiques.

Ses 24 podiums, récoltés sur Norton puis sur Moto Guzzi, attestent de son talent fou. Une 6e place dans ce classement devant des clients comme Kevin Magee et Gary McCoy n’est donc pas volée. Pour la chronologie, Ken quitta ce monde en 2019 à l’âge de 95 ans, alors résident italien.

Ken Kavanagh à Assen en 1955. Photo ; Harry Pot / ANEFO



N°5 : Darryl Beattie


Natif de Charleville dans le Queensland, Darryl Beattie est né avec le talent. Après avoir fait ses armes sur son territoire, il se frotta au mondial à partir de l’année 1989 pour une wildcard territoriale. Sa deuxième wildcard à Phillip Island en 1990 fut payante. En 250cc, il se classe 4e et tape dans les yeux des recruteurs.

Honda, intéressée, l’associa à Wayne Gardner pour les 8 Heures de Suzuka 1992. Le duo 100 % ‘aussie’ emporta haut la main la mythique épreuve japonaise. Satisfaite, la firme ailée engagea Beattie à temps complet en 1993. Ce dernier réalise une année très solide avec une victoire à la clé lors du Grand Prix d’Allemagne, accompagnée d’une troisième place au scratch.

Honda, pour des raisons encore floues, se sépara de Darryl malgré ses belles performances. L’australien rebondit chez Yamaha (non sans laisser ses doigts de pied côté gauche, amputés à la suite d’un terrible accident au Mans) avant d’exploser chez Suzuki en 1995. Aux côtés d’un Kevin Schwantz blessé, il se fait une place et rafle la deuxième place du général. Cette année-là, il porta une équipe entière sur son dos de la plus belle des manières, menant même le championnat devant Doohan en début de saison.

Début 1996, le sort s’acharne. Les blessures ruinent la carrière de Darryl, qui semble pouvoir, dans les bons jours, jouer la victoire. Il n’apparaît plus qu’à trois reprises, pour prendre sa retraite à la suite d’une autre année galère en 1997.

Le talent de Beattie est indéniable, mais sa courte carrière rythmée par les blessures l’empêche de monter plus haut dans le top 10. Une 5e place est cependant amplement méritée.

Demain à la même heure, nous révélerons les places n°4 et n°3 de ce classement.

 

Photo de couverture : Box Repsol 

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