L’Australie est une grande nation. Par la
taille, certes, mais aussi par la stature. D’abord influencée par
les autres pays majeurs du Commonwealth, la culture évolua au fil
des années pour épouser de nouveau standards. Ainsi, certains
sports sont endémiques au pays-continent. Ce n’est pas le
cas de la moto.
Depuis toujours, les courses automobiles, puis motocyclistes
rythmèrent la vie des jeunes australiens. La MotoGP, comme la
Formule 1, n’échappe pas à son lot « d’aussies »,
présents depuis toujours. Revenons ensemble sur les dix plus grands
pilotes Australiens en Grands Prix motos.
Le lien vers la première partie, qui explicite les règles ainsi que
les critères de sélection, est
trouvable ici même.
Cet épisode fait suite à la
quatrième partie, parue hier.
N°4 : Jack Findlay
Le légendaire Jack Findlay, figure iconique du Continental Circus,
figure en 4e position de ce classement. Autant le dire d’entrée de
jeu : les trois premiers sont absolument intouchables, ont
réalisé trop de choses non seulement pour les Grands Prix, mais
aussi pour l’Australie en sports mécaniques.
Jack Findlay débute la course à 15 ans, non loin de Victoria, son
lieu de naissance. Piqué, il décide de faire ses valises en 1958
afin de rejoindre l’Angleterre, pour tenter de se faire une place
parmi l’élite. À 23 ans seulement, il enregistre ses premiers
résultats au guidon d’une Norton Manx.
Il faudra attendre 1966 pour voir les premiers résultats arriver.
Sur Matchless, il parvient à faire face aux cadors
et s’empare de la troisième place du général en 500cc. 1968 est
retenue comme sa meilleure année en carrière, terminant cette fois
deuxième derrière un
Agostini intraitable (100 % de victoires).
Il quitte progressivement les firmes britanniques pour les
belles japonaises. En 1971, soit 13 ans après ses débuts, il
remporte enfin sa première victoire sur Suzuki, à l’occasion du
Grand Prix d’Ulster. Ce succès est tout simplement
le premier pour la marque d’Hamamatsu en 500cc.
Sa stature évolue en 1972 après la parution du légendaire
film-documentaire Continental Circus, dont il est l’un des
principaux représentants dans l’esprit. En effet, son approche
« old school » ne le pousse qu’a s’engager en tant que
privé pendant toutes ces années. Il prit sa retraite fin 1978 à 43
ans, après vingt années de bons et loyaux services.
Avec Valentino Rossi et Ángel
Nieto, il compte la carrière la plus longue de l’histoire
du sport. Une 4e place honorable, bien que son cas mériterait un
épisode entier.
N°3 : Wayne Gardner
Inévitable. Si le reste du top 10 est discutable,
les trois premières places le sont beaucoup moins. Pour commencer,
nous avons affaire à un champion du monde; cela peut paraître
anodin mais c’est le premier que nous rencontrons dans cette
liste.
Wayne Gardner, c’est les Grands Prix des années
1980 dans leur splendeur. C’est cette hargne, cette motivation.
C’est aussi cette victoire lors du
Grand Prix d’Australie 1989, lui qui avait « fait
venir » une manche du mondial dans son pays, tant sa
popularité était grande.
Le titre de 1987, la rivalité avec Eddie Lawson…
il y a tant à dire sur « Crocodile Gardner ».
L’emblématique pilote Honda, avec 18 victoires en catégorie reine,
est riveté au podium de ce top 10.
Devant lui, c’est juste plus grand. Gardner, sur deux ou quatre
roues, passionna énormément d’australiens et popularisa énormément
les sports mécaniques sur le pays. Aujourd’hui, il a le statut de
véritable légende vivante de notre sport, témoin d’une époque
désormais révolue.
Demain, c’est l’heure du verdict final ! Qui sera
devant l’autre ? À vos pronostics !
Photo de couverture : Stu Newby