Bien que discrets de nos jours, les Anglais furent
autrefois au sommet des Grands Prix motos. C’est bien la rivalité
anglo-italienne des années 1950 qui lança le mondial de la plus
belle des manières, bien avant toute médiatisation. En 70 ans, le
pays marqua l’histoire du sport de la plus belle des manières. A
l’heure actuelle, seules l’Italie et l’Espagne font mieux en nombre
de titres. Nous revoilà avec un tout nouveau top 10 ! L’heure est
au classement.
Cet épisode fait suite à la
quatrième partie, parue hier. Retrouvez la première
partie expliquant les règles et critères de sélection
ici même.
N°4 : Barry Sheene
La décision était dure à prendre. Sheene ou
Read ? Read ou
Sheene ? Difficile de trancher. Avec « seulement »
deux sacres 500cc dans sa besace, Barry surpasse
pourtant le septuple champion du monde dans le classement.
Nous n’allons pas vous raconter l’histoire du mythique n°7 ici,
cela fera l’objet d’un futur article. Pour la faire courte,
Barry Sheene est une icône, l’inventeur présumé du
V motard, le représentant favori de l’attitude «
Continental Circus » des années 70.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il se trouve en quatrième position.
Le classement met en avant les plus grands et non pas les plus
titrés. Sheene trône dans un groupe très fermé, celui des pilotes
les plus marquants de l’histoire. À l’image de Giacomo
Agostini, Kenny Roberts ou
Valentino Rossi, il y eut un avant et un après
Barry Sheene.
Attention, n’imaginez pas qu’il s’agissait uniquement d’un fêtard
glamour ! Sheene est double champion 500cc 1976/1977 et avec la
manière s’il vous plaît. Attaché à Suzuki pour l’éternité, il fit
les grandes heures du team Heron
Suzuki UK, déjà évoqué à de multiples reprises au fil
d’articles similaires.
En revanche, il ne faut pas laisser l’aura nous aveugler pour
autant. Les statistiques n’ont pas tant d’importance mais pèsent
tout de même. Sa domination ne dura que deux ans, et il ne compte
pas tant de succès dans les petites catégories. Notez tout
de même qu’il est le seul à posséder une victoire en 50cc et en
500cc.
Nous ne pouvons omettre sa fin de carrière, indigne d’un tel
champion, ou encore pire : Sa rivalité avec « King » Kenny
Roberts.
Pour faire simple, le rookie américain lui donna la leçon trois ans
de suite. Rarement une telle fessée avait été distribuée à ce
niveau. Pour toutes ces raisons, nous plaçons Sheene en
quatrième place, ce qui est déjà beau.
N°3 : Geoff Duke
Le trio Read/Sheene/Duke était difficile à
départager mais comment ne pas souligner la carrière de ce dernier.
Bien entendu, son nom vous parle peut-être moins que celui de
Sheene, notamment en raison de la période. Dans les années 1950,
difficile d’être une star, encore que…
Geoff est sans doute le premier grand nom de l’histoire des Grands
Prix motos. Véritable légende du pilotage, nous sommes en présence
d’un sextuple champion du monde, dont quatre en 500cc, sur deux
marques différentes (Norton
et Gilera) et en seulement neuf années de
carrière.
Duke mérite amplement son article à part entière, et cela sera
également chose faite dans peu de temps. Selon nous, l’anglais se
situe dans un entre-deux assez particulier : Trop bon pour être
comparé à Phil Read et Barry
Sheene, mais nettement moins « grand » que les deux
premiers tout de même.
Cette polyvalence, ces six victoires et son statut de légende au
Tourist Trophy de l’île de Man est incomparable
dans l’histoire.
C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous demain pour la
révélation du meilleur pilote anglais de tous les temps
!