Bien que discrets de nos jours, les Anglais furent
autrefois au sommet des Grands Prix motos. C’est bien la rivalité
anglo-italienne des années 1950 qui lança le mondial de la plus
belle des manières, bien avant toute médiatisation. En 70 ans, le
pays marqua l’histoire de ce sport. A l’heure actuelle, seules
l’Italie et l’Espagne font mieux en nombre de titres. Nous revoilà
avec un tout nouveau top 10 ! L’heure est au
classement.
Comme à chaque édition (nous avons déjà traité des
Français,
des pilotes Honda,
des Japonais, des
Australiens …), nous allons rappeler les
règles. Tout d’abord, il est important de comprendre que ce top 10
est subjectif, bien que basé sur des faits et sur une observation
que l’on pourrait qualifier d’objective. Ainsi certains placements
sont discutables, donc n’hésitez pas à vous manifester en
commentaires ! Comme d’habitude, tous seront lus avec
passion.
Cet exercice vise plus à célébrer, honorer, plus qu’à classer. Par
ailleurs, le principal critère n’est pas la vitesse intrinsèque,
mais la grandeur, la marque laissée par le pilote dans l’histoire.
Un titre en 500cc vaut naturellement plus qu’un
sacre en 250cc, mais c’est bien le caractère et le
cœur qui est primé.
Dernière petite précision. Il s’agit uniquement de pilotes de
Grands Prix motos, le Superbike
et les courses sur routes n’étant pas pris en compte.
Carl Fogarty avait sans doute le talent naturel pour
figurer dans le top 10, mais ses résultats en GP uniquement ne lui
permettaient pas d’être dans la discussion. C’est tout bon
? Alors c’est parti !
En cette première partie, débutons par les mentions honorables.
Autant vous dire que le nombre est immense, et tous ne pourront
être cités, Entre autres, les champions du monde que sont
Danny Kent, Dave Simmonds, Bob Foster, Rodney Gould, Ron
Haslam, Chas Mortimer ou Freddie Firth, bien que leurs
palmarès globaux soit tout simplement trop maigres. Allez, on peut
même mentionner Scott Redding, pour faire plaisir
à ses nombreux fans.
Vous l’avez sans doute remarqué, mais les « brits » se font rares
dans les paddocks. Dans l’ère MotoGP (depuis 2002), seuls quelques
uns tirent leur épingle du jeu, à l’image de James
Toseland.
Nous sommes sûrs que vous l’attendiez plus tard, mais
Cal Crutchlow fait déjà son apparition.
Certes, les victoires anglaises en catégories reines sont
rarissimes au XXIe siècle, mais il y a trop de
beau monde pour le faire passer devant. Ce personnage marqua
définitivement la décennie 2010 par son caractère bien trempé, et
sa langue bien pendue, associé à son brillant coup de guidon.
Bill Ivy était bien plus proche de la dixième
place que Cal. « Little Bill », pilote de légende,
s’illustra dans les années 1960 avec un titre de champion du monde
125cc (1967), et plusieurs autres performances dans les petites
catégories. Légende Yamaha, il croisa le fer avec
son coéquipier Phil Read, que nous retrouverons,
peut-être, plus tard dans le classement…
Sa tête de rockstar et son pilotage précis
firent bondir sa côte de popularité auprès des fans, mais il manque
de la 500cc pour faire partie de la sélection finale. Pour
information, il disparut tragiquement sur le
Sachsenring à l’occasion du Grand Prix
d’Allemagne de l’Est 1969, âgé de 26 ans.
C’est tout pour aujourd’hui ! Qui sont les 10èmes et 9èmes
plus grands pilotes anglais de l’histoire ? Rendez-vous
demain, même heure pour le savoir !
Photo : Michelin Motorsport