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Aujourd’hui en retrait, les États-Unis étaient autrefois un vivier de talents. À l’heure actuelle, il s’agit du pays ayant produit le plus de champions du monde en catégorie reine, avec sept couronnés. Un exploit incroyable, quand l’on sait que la grande majorité de ces titres furent remportés en un court laps de temps. Aujourd’hui, classons et rendons hommages à ces légendes du sport.

Cet épisode fait suite à la troisième partie, parue hier. La première partie, qui détaillait les critères de sélection ainsi que les mentions honorables, est trouvable ici même.


N°6 : Randy Mamola (1959-)


Parfois, ne pas être titré n’est pas synonyme d’absence du top 10. Mamola est passé tout proche de nombreuses fois, et figure au panthéon des sports mécaniques pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord, son talent intrinsèque. Dans l’histoire, peu se targuent d’avoir remporté une course sur trois marques différentes. Tenez vous bien : Mamola est quatre fois vice-champion du monde (1980, 1981, 1984 et 1987), à chaque fois derrière un pilote différent.

Ses nombreuses victoires pour Suzuki, Honda ou Yamaha lui confèrent un statut de légende. Mais au-delà des trophées, le spectacle. En effet, Mamola était le plus américain des américains. Un showman dans l’âme.

Ses sauvetages, le public de Misano en 1985 s’en rappelle encore, son style, ses glisses extravagantes le rendirent extrêmement populaire, bien plus que son compatriote Eddie Lawson alors que se dernier enfilait les titres comme des perles.

S’il réussit le pari Cagiva, on reparle de lui dans le top 5. Photo : Inedit2

Engagé auprès d’associations caritatives pendant sa carrière, Randy figurait comme le « golden boy » de la catégorie. Encore aujourd’hui, Mamola assure le spectacle au guidon d’une Ducati Desmosedici biplace, afin de faire découvrir la MotoGP à des personnalités. Pour toutes ces raisons, sans parler de ces 13 victoires et 57 podiums, Mamola se hisse à la sixième place.


N°5 : Kevin Schwantz (1964-)


Nous passons d’un showman à l’autre. Schwantz et Mamola ont une chose en commun : La popularité. En dix saisons « seulement », le n°34 est devenu l’icône d’une génération. Arrivé en mondial à plein temps en 1988, il explose. Son expérience sur terre lui donne ce petit plus par rapport aux européens, ce qui lui permet rapidement de se battre au plus haut niveau.

Il glane ses premiers succès, et débute 1989 de la plus belle des manières, après une explication avec son rival de toujours, Wayne Rainey. Cette année-là (détaillée dans cette saga), il était sans doute le plus rapide en piste. Malheureusement, ça ne suffit pas.

L’irrégularité plomba le Texan tout au long de sa carrière. Malgré ses neuf pole en quinze courses, il termina quatrième au général derrière notre Christian Sarron national. En 1990 comme en 1991, il bute sur son meilleur ennemi.


Il faudra attendre 1993 et le terrible accident de Wayne Rainey pour le voir soulever un titre… Amer. On aurait tous voulu voir Schwantz gagner, mais pas comme ça. C’est dommage, mais pour l’ensemble de son œuvre, Kevin en méritait un quoi qu’il en soit.

Ses freinages de trappeur et ses dépassements d’anthologie laissèrent toute la planète sur les fesses. Sa fidélité à Suzuki servit la réputation de la firme, c’est à n’en pas douter. Schwantz n’était peut être pas le plus létal, mais certainement le plus incisif. Une légende absolue qui termine cinquième du présent classement.

Ça chauffe… Mardi 18 mai, même heure, nous découvrirons ensemble qui se cache derrière les places n°4 et n°3.

Ici à Donington en 1989. Photo : Stu Newby

Photo de couverture : Rikita