L’Afrique n’est pas réputée pour ses pilotes,
automobiles ou motocyclistes. Pourtant, plusieurs champions du
monde, parfois oubliés, sont venus au monde sous ses latitudes.
Même s’ils sont rares, leur présence ne peut être oubliée. Voici
donc les 10 plus grands pilotes africains de tous les
temps.
N°6 : Paddy Driver (1934-)
Remontons le temps pour rencontrer Paddy Driver,
pilote bien connu des fans sur la décennie 1960. Né à
Johannesburg (Afrique du Sud),
Paddy s’envole prématurément vers l’Europe pour y
retrouver le mondial. À la fin des années 1950, le championnat en
est encore à ses balbutiements. Sur une Norton privée, il parvient
à fréquenter le top cinq en 500cc ainsi qu’en
350cc.
Cependant, il peine à monter sur le podium. Quatrième à quatre
reprises en 1960, il ne peut rien face aux MV
Agusta. En 1961, il profite de la chute de
Gary Hocking, champion du monde, pour terminer dans
les trois premiers. Malheureusement, ses résultats réguliers ne lui
assurent pas une place chez des constructeurs de choix.
Il découvre la Matchless 500cc en 1963, et se
montre rapide à son guidon. Une année plus tard, il pointe en
cinquième place du championnat du monde avec trois podiums à la clé
(en six courses).
1965 est son exercice de référence. Malgré trois abandons
consécutifs en début de saison, il n’est plus si loin d’Agostini et
de
Mike Hailwood, les deux prétendants au titre
désignés. Auteur de quatre nouveaux podiums, il se classe troisième
au général. Nous ne reverrons plus Driver, qui se concentrera sur
les monoplaces.
Malgré l’absence de victoire au palmarès, Paddy mérite amplement
la sixième position de ce classement. Jamais équipé d’un matériel
de pointe, il fit honneur à son pays en s’affichant souvent aux
côtés des plus grands en course.
N°5 : Jon Ekerold (1946-)
Nous rentrons dans le vif du sujet. Les cinq premiers pilotes de ce
top 10 sont extrêmement talentueux, sans manquer de respect aux
autres. Un article entier à déjà été consacré au Sud-africain, nous
allons donc développer sur sa place dans ce classement.
À la fin des années 1970, les privés forts se faisaient de plus en
plus rares. Ekerold est l’un de ces guerriers
caractéristiques du Continental Circus, préparant
lui-même ses machines. Naturellement doué, il vint à bout du
légendaire Anton Mang, officiel
Kawasaki, lors de la saison 350cc 1980,
s’adjugeant son seul et unique titre de champion du monde.
Cette performance est accompagnée de six victoires en carrière
ainsi qu’une dizaine de podiums. L’esprit « David contre Goliath »,
privé contre usine, fait logiquement grimper
Ekerold dans le présent classement. Cependant,
malgré son immense talent inné, John ne peut prétendre à mieux. En
effet, un manque de résultat en 500cc (marqué par
un cuisant échec sur la capricieuse
Cagiva) joue en sa défaveur. Quoi qu’il en soit, il
reste l’un des meilleurs pilotes africains de tous les temps.
C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous demain pour découvrir les places n°4et n°3 !