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L’Afrique n’est pas réputée pour ses pilotes, automobiles ou motocyclistes. Pourtant, plusieurs champions du monde, parfois oubliés, sont venus au monde sous ses latitudes. Même s’ils sont rares, leur présence ne peut être oubliée. Voici donc les 10 plus grands pilotes africains de tous les temps.

Les règles de ce top 10 ont été expliquées dans la première partie. Cet épisode fait suite au quatrième, paru hier.


N°4 : Ray Amm (1927-1955)

Bien qu’il n’ait jamais été champion du monde, Ray Amm était incontestablement l’un des hommes forts des années 1950. Après avoir écumé les pistes de grasstrack de Salisbury (désormais Harare, capitale du Zimbabwe) dès ses 17 ans, Ray se concentre sur la piste et émigre en Europe.

Son talent lui permet de bénéficier d’une Norton de pointe. D’ailleurs, il est éternellement lié à cette marque et ne pilota que les machines britanniques en championnat du monde. Dès 1952, il s’affiche comme l’un des favoris aux titres 350cc et 500cc, remportant même une course au mythique Grand Prix des Nations.

En 1953, il s’impose au Tourist Trophy 350cc (Junior) et 500cc (Senior), consolidant son statut de prétendant aux titres. Malheureusement, une chute au Grand Prix de France met à mal sa clavicule et ses espoirs.

1954 devait être son année mais une fois de plus, Geoff Duke se dresse sur son chemin en 500cc. En 350cc, il est battu par Fergus Anderson et compile donc deux titres de vice-champion du monde. Duke lui-même le disait : Amm était rapide, prêt à en découdre et promis à un bel avenir. MV Agusta le débauche en 1955, mais le Rhodésien se tue à Imola pour sa première sortie. Au guidon d’une machine qui allait devenir dominante dans les années à venir, imaginez ce que cela aurait pu devenir.

 

Ken Kavanagh et Ray Amm au Grand Prix des Pays-Bas 1953. Photo : ANEFO


Détenteur de sept victoires (dont deux Senior TT) et de 16 podiums, Ray Amm se classe quatrième du top 10.

N°3 : Kork Ballington (1951-)

Autant le dire tout de suite : Le top trois de ce présent classement a été le plus dur à réaliser depuis le début de cette série. Il y a deux semaines à peine, Ballington était encore en première position. Au bout d’un moment, il faut trancher.

Un article entier a déjà été consacré au quadruple champion du monde sud-africain. Comme pour Jon Ekerold, nous allons donc nous concentrer sur la raison de son classement.

Pour rappel, le pilote aux lunettes affiche un total de 31 victoires en mondial, 46 podiums, huit pole positions et quatre titres de champion du monde (250cc et 350cc 1978/1979). Ajoutons à cela qu’il est l’incarnation de l’épopée Kawasaki de la fin des années 1970, et écrivit les plus belles heures du constructeur japonais en mondial.

L’époque, couplée à la concurrence et aux succès probants pouvaient largement le propulser en première position. Cependant, les deux de devant, que vous avez sûrement devinés, ont ce « quelque chose en plus ».

Tout d’abord, il n’y a pas de 500cc, ou très peu. En effet, Kork était l’un des architectes de la KR500, qui ne fonctionna pas comme espéré en catégorie reine. Quand l’on sait qu’un champion du monde 500cc n’a toujours pas été révélé, difficile de lui griller la priorité.

 



Ensuite, la longévité lui fait défaut. En tout et pour tout Ballington a été très fort de 1977 à 1980, ce qui ne représente que quatre saisons. Le Sud-africain admets d’ailleurs que sa retraite fut prise prématurément. Vous l’aurez remarqué, ces petits détails n’enlèvent rien à sa légende et Kork pourrait, en un sens, prétendre à mieux.

Qui sera sacré plus grand pilote africain de tous les temps ? Rendez-vous demain pour les deux premières places !

 

Photo de couverture : WorldSBK