Débuter en MotoGP sans aucune expérience n’est assurément pas une tâche facile, surtout quand, comme Hafizh Syahrin, on se retrouve projeté directement dans le grand bain des médias, sans même avoir parcouru le moindre mètre au guidon de sa moto.
Le pilote malaisien s’en est pourtant relativement bien sorti grâce à ses deux armes : son honnêteté et son sourire.
Demain sera un autre jour et le pilote Tech3 devra continuer à découvrir un autre monde avec un double objectif contradictoire en tête; aller le plus vite possible sans franchir une limite qu’il ne connaît pas…
Hafizh Syahrin:« Je suis très excité de piloter en MotoGP. Cela a été un grand choc pour moi. J’attends de voir pendant ces tests. Je pense que j’ai plutôt bien préparé mon physique pendant cet hiver, donc on verra ce qui se passe pendant ces tests. Je ne peux rien dire de plus car c’est la première fois pour moi et je n’ai aucune expérience en MotoGP. J’ai tout à apprendre, l’électronique, les pneus et aussi le fait que la moto est bien plus puissante qu’en Moto2. »
L’équipe vous a donné beaucoup de conseils ?
« Bien sûr, l’équipe m’a expliqué comment piloter la moto. Nico, mon ingénieur, et aussi mon télémétriste, m’ont montré comment utiliser la moto. Et j’ai aussi dit à Zarco que j’essaierai peut-être d’apprendre de lui, et il m’a répondu qu’il n’y avait pas de problème. Bon, on verra demain pour la première fois. »
Vous avez eu le temps de parler à d’autres pilotes MotoGP ?
« Pour le moment, non, je n’ai pas encore eu le temps car ils sont probablement concentrés sur leur propre moto. Pendant le test, j’essaierai de trouver quelque chose dans chaque pilote, et quelques idées, car je n’ai pour le moment aucune idée de la façon dont on pilote une MotoGP. »
Est-ce une grande responsabilité d’être le premier pilote malaisien en MotoGP ?
« C’est bien pour moi car c’était mon objectif pour le futur et je voulais être pilote MotoGP le plus tôt possible. Mais je n’avais pas fixé mon objectif à cette année, et au final j’ai eu cette grande opportunité. Peut-être que je suis très chanceux et je remercie donc tous les gens qui me soutiennent ainsi que Tech3 qui me permet de tester à Buriram. Je suis très heureux d’être le premier pilote de l’Asie du Sud-Est en MotoGP et j’essaierai de faire de mon mieux. Quand il y a eu l’annonce que je viendrai ici pour essayer la moto, j’ai été un peu choqué puis j’ai été très nerveux après cette nouvelle. »
Quelles ont été les réactions dans votre pays quand la nouvelle a commencé à fuiter ?
« Il y a eu beaucoup de commentaires sur mes comptes professionnels et personnels sur les réseaux sociaux. Du genre « est-ce vrai ? », « Quand y vas-tu ? », mais je suis resté calme car je ne voulais pas causer de problèmes pour le communiqué. J’ai juste attendu d’être sûr à 100 %, puis quand on a été proche de ces essais, je n’ai pas pu garder plus longtemps le secret. Les réseaux sociaux sont devenus un peu fous mais il y a eu beaucoup de commentaires positifs et de soutiens. Je suis donc très heureux et je remercie beaucoup les fans. »
Pour le premier jour, il a été dit à Franco Morbidelli de ne pas regarder le chrono. Vous a-t-on dit la même chose ?
« Oui, c’est quelque chose que l’on m’a aussi dit. On ne peut pas comparer avec les autres pilotes MotoGP car ils ont déjà fait trois tests durant l’hiver. C’est donc la quatrième fois et la première pour moi. Ce sera dur et difficile. Il m’ont dit de seulement essayer d’avoir une bonne relation avec la moto et d’essayer d’acquérir de l’expérience avec la moto, d’avoir un bon feeling, etc. Je vais donc essayer de la comprendre et de travailler avec l’équipe pour rester concentré à 100 %. »