Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Un adage que KTM a pu ruminer pendant les trois jours passés à limer le tracé inédit de Buriram en Thaïlande. Son fer de lance Pol Espargaró alité après une délicate opération au dos, les troupes orangées se sont présentées avec les seuls Bradley Smith et Mika Kallio comme servants de la RC16. Le résultat final a été décevant, la machine autrichienne évoluant à des années lumières d’un top 5 pourtant visé cette année après une première saison très encourageante…
Chez KTM, l’année 2017 semble déjà bien loin. Les premiers tests de l’année à Sepang n’avaient pas révélé une machine sur la pente ascendante et, à Buriram, les hommes de Mattighofen nous ont inquiétés. Au bilan, Mika Kallio se retrouve à 1.388 seconde du leader Pedrosa et derrière un Bradley Smith qui ne fait guère mieux puisqu’il ne devance son équipier que de 0.248 seconde…
« Ces trois jours ont été compliqués, il faut bien l’avouer » commente le Finlandais. « Non seulement le défi a été physique, mais en plus, on doit faire face à des soucis avec l’avant de la moto. On travaille aussi sur la stabilité au freinage qui était l’atout de la RC16 l’an passé. On a testé plusieurs choses et aussi différents pneus pour régler ça. J’ai fait 99 tours le samedi et 84 le dimanche. Moins le vendredi car j’avais chuté ».
« Les deux premiers jours, la moto ne m’allait pas. Le dimanche, on a fait de profondes modifications comme par exemple le bras oscillant. Tous les réglages pour l’avant ont été revus. C’était moins pire, mais il nous manque toujours quelque chose. Et nous ne sommes pas certains de la direction à prendre pour le moment ».
Une dernière remarque qui signale toute l’étendue des problèmes que rencontre actuellement KTM : « j’espère que l’on va trouver quelque chose. Il faut tout analyser et de façon précise et détaillée. Nous sommes à la croisée des chemins et il faut prendre une décision. Notre retard de 1.3 secondes est bien trop grand. Il faut le descendre en dessous de la seconde ».
Sur le sujet, Bradley Smith précisait : « on avait amené plusieurs fourches WP et certaines nous ont permis de progresser. Le pneu arrière Michelin est bon, mais il y a des choses à faire avec l’avant. On essaie de garder sous contrôle le pneu avant avec le bon réglage de la fourche. C’est un travail que KTM et WP mènent de concert ».
Une situation qui doit aussi faire réfléchir KTM sur le choix de son duo officiel de pilote. Si Pol Espargaró semble en mesure de tirer les troupes vers le haut, il est bien le seul et c’est évidemment insuffisant. Le constructeur va devoir faire son marché durant la période des transferts !
Classement de la journée:
Classement combiné des 3 jours: