Disposer d’une toute nouvelle moto est un avantage indéniable, mais la mettre au point sur un circuit que l’on découvre est loin d’être évident. Surtout quand Gigi Dall’Igna a rempli les caisses de carénages divers et variés à évaluer. Jorge Lorenzo, dixième le premier jour à Buriram, n’a pas pu faire mieux ce samedi.
Jorge a tourné vendredi en 1’31.246, puis a de nouveau sauvé de justesse le top 10 le lendemain, cette fois en 1’30.729, à 0.760 du leader Marc Marquez et à 0.235 de son coéquipier Andrea Dovizioso neuvième.
Selon Jorge Lorenzo, « Ça n’a pas été une très bonne journée. Dans la matinée, nous avons eu un problème avec le châssis de la première moto, nous avons donc dû la mettre de côté. Quelque chose ne fonctionnait pas avec la deuxième moto. J’étais très lent, une seconde plus lent que le matin. Je ne me sens pas bien, même pas avec la meilleure moto. Je suis loin des meilleurs, surtout de Márquez, qui pilote très fort à Buriram. Je dois encore comprendre la nouvelle moto. Il y a des côtés positifs et négatifs.
« Côté carénage, Ducati a été le premier à utiliser un tel équipement. Quand il est apparu que la tactique de Ducati fonctionnait, les autres constructeurs ont pris le même chemin. Depuis lors beaucoup a été essayé, tout le monde peut en bénéficier. Plus vite vous conduisez, plus vous avez d’appui. Mais votre style de conduite doit s’adapter. Dovizioso préfère le carénage standard, alors que pour moi le carénage Aero est bien meilleur.
« Nous avons laissé la moto de l’an passé à la maison, donc nous manquons de référence. Je ne peux pas dire exactement si nous avons fait des progrès. Miller était très rapide avec la vieille machine aujourd’hui… Il y a encore quelques points négatifs dont nous devons nous occuper.
« Sur un tour, la nouvelle moto est probablement plus rapide, mais avec des pneus usés, nous perdons trop. Nous avons besoin de plus d’expérience avec la moto pour résoudre ce problème. »
Et quand Jorge n’est pas content, tout le monde a droit à sa critique, y compris le circuit : « Dans l’avant-dernier virage, les murs sont trop proches, c’est le virage le plus rapide, on y roule en quatrième. Lors de la réunion concernant la sécurité, nous avons aussi parlé du premier et du dernier virage. Il s’agissait de l’entrée et de la sortie de la voie des stands. Dans le dernier virage, il serait préférable de tourner à droite dans la voie des stands et de ne pas contourner le virage comme maintenant.
« Je vois deux problèmes : L’entrée est sur la ligne idéale. Et si un coureur doit tomber dans le dernier virage, il peut en percuter un autre qui se dirige vers la voie des stands. Je préférerais une solution pour l’entrée des stands comme à Sepang, où vous freinez et tournez, mais ne conduisez pas sur la ligne idéale. C’est plus difficile pour le premier virage car il n’y a pas assez de place à la sortie des stands pour le faire différemment. Le dernier virage peut être mieux fait. »
Résultats de la deuxième journée :
1. Marc Márquez, Honda, 1:29,969 min
2. Dani Pedrosa, Honda, 0,158 sec
3. Jack Miller, Ducati, +0,216
4. Maverick Viñales, Yamaha, +0,305
5. Johann Zarco, Yamaha, +0,391
6. Danilo Petrucci, Ducati, +0,398
7. Alex Rins, Suzuki, +0,477
8. Cal Crutchlow, Honda, +0,521
9. Andrea Dovizioso, Ducati, +0,525
10. Jorge Lorenzo, Ducati, +0,760
11. Andrea Iannone, Suzuki, +0,806
12. Tito Rabat, Ducati, +0,886
13. Álvaro Bautista, Ducati, +0,914
14. Valentino Rossi, Yamaha, +0,919
15. Takaaki Nakagami, Honda, +0,932
16. Bradley Smith, KTM, +1,144
17. Aleix Espargaró, Aprilia, +1,161
18. Franco Morbidelli, Honda, +1,216
19. Mika Kallio, KTM, +1,629
20. Scott Redding, Aprilia, +1,668
21. Karel Abraham, Ducati, +1,692
22. Tom Lüthi, Honda, +2,025
23. Hafizh Syahrin, Yamaha, +2,029
24. Xavier Siméon, Ducati, +2,298
Photos © Ducati
