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C’est le fait que l’on retiendra des tests du MotoGP à Jerez. Les pilotes du HRC étaient absents, Iannone a réussi à économiser un jour de tests et les Ducati privées ont bien travaillé pour l’usine. Mais ce ne sont pas les éléments qui ont marqué les esprits. Non. C’en est un autre qui va faire regretter aux MotoGP le fait d’avoir partagé la piste avec le plateau du WSBK. Qui a montré un niveau de performance parfois plus élevé.

A prendre comme ça, l’idée fait réfléchir. Comment des prototypes qui s’annoncent comme les motos les plus évoluées de la planète en sont-ils arrivés à se faire bousculer face au chronomètre par des machines œuvrant dans une catégorie dont la vocation est d’aligner des opus sortis des concessions ? Soit des motos de série !

Pour l’image, la mise à l’honneur des uns a écorné la réputation des autres. Avec ce symbole : le Champion du Monde WSBK Jonathan Rea imposant avec sa Kawasaki ZX-10R un 1’38”721 synonyme de tour plus rapide que la pole-position du dernier Grand Prix à Jerez en avril dernier. Réalisée par Valentino Rossi en 1’38”736.

Fait isolé ? Que nenni. Chaz Davies, avec sa Ducati Panigale R aurait pu s’inscrire sur la seconde ligne du même Grand Prix. Alors ? Alors, il faut raison garder. Et c’est Danilo Petrucci, pilote Ducati Pramac qui a travaillé sur la nouvelle GP17, qui remet les choses en ordre sur GPOne.

L’Italien rappelle que les MotoGP sont en Michelin et que les Superbike usent des Pirelli.  Pour ces tests, le manufacturier unique français avait amené des composants de course plus durs alors que son homologue italien avait aussi mis à disposition les très tendres gommes de qualification. Qui ont fait office de bottes de sept lieues !

« Ces motos sont certes rapides » explique l’équipier de Redding. « Mais Michelin nous a fourni à Jerez deux types de pneus avant et un arrière qui étaient assez durs. Comme des gommes de course. Je me rappelle avoir utilisé les Pirelli lorsque j’étais sur Ducati en championnat italien Superbike, et je sais que leurs pneus pour les qualifications sont exceptionnels sur un tour. Puis après, les performances s’estompent. Ils fonctionnent particulièrement bien lorsque la piste est froide. Et justement, à Jerez, elle l’était ».

« Les Michelin sont différents. Mais après 22 tours, on ne perd qu’une demi-seconde alors qu’avec les Pirelli, l’écart peut atteindre deux secondes. Si  on avait eu des Michelin plus tendres, on aurait baissé bien plus significativement nos performances ». Dont acte.

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