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Champion du Monde Moto2 en 2014, Rabat s’est offert par la suite deux années d’une insupportable galère en MotoGP, avec les vingt-et-unième et dix-neuvième places au classement final en 2016 et 2017.

Tito fut brillantissime en Moto2 avec 13 victoires et 33 podiums. Il n’a donc pas été logique de le retrouver nullissime en MotoGP. L’année dernière, sa meilleure qualification était la dix-huitième place sur les grilles d’Autriche, du Japon et d’Aragon. Son meilleur résultat en course était la neuvième place en Argentine.

Cette année, Rabat s’est qualifié au mieux dixième au Mugello, et il a fini dixième de la dernière course à Valence. Si en fin de saison 2016 il n’y avait derrière lui au classement final que Yonny Hernandez comme pilote permanent, il y a cette année Karel Abraham, Bradley Smith, Hector Barbera et Sam Lowes. Tito traîne le boulet d’être un pilote payant, dont le père riche, comme par exemple celui de Karel Abraham, lui offre toutes les motos qu’il veut.

Pour 2018, il a choisi une Ducati GP17, celle-là même qu’Andrea Dovizioso a amené comme protagoniste du titre mondial jusqu’à la dernière course à Valence. Elle sera peut-être plus facile à piloter que la RC213V, bien qu’à la limite partout, cela reste à prouver (qui à part Marquez ?).

D’autre part les rapports entre le Barcelonais et son ancien team manager Michael Bartholémy n’était plus au beau fixe (ils ne se parlaient plus) et Rabat trouve peut-être une ambiance plus à sa convenance chez ses compatriotes d’Avintia.

Tito bouclait la première journée de test à Jerez à 0.574 du leader Andrea Iannone, mais surtout à seulement 0.456 d’Andrea Dovizioso sur une moto identique. « Ce fut une très bonne journée et j’ai beaucoup appris, estimait le Catalan. Nous avons essayé quelques éléments, comme le carénage aéro. Tout était clair. Je savais exactement ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Nous avons également testé quelques pneus Michelin différents.

« Je suis content, parce que j’étais rapide et que j’aime encore piloter. Cela n’a pas été le cas depuis longtemps. L’équipe, la moto et ma performance me satisfont. La machine est très bonne en termes de stabilité au freinage et à l’accélération – même en vitesse au milieu de la courbe. Bien sûr, nous devons beaucoup nous améliorer, mais je m’amuse et je travaille très bien. Il est important de continuer ainsi.

« Je dois me concentrer sur le pilotage et le travail avec mon équipage, car la route vers le Qatar est encore longue. Pour moi, le carénage aéro ne m’a apporté que des aspects positifs, comme une autre machine que j’aime beaucoup plus. La moto se comporte alors de manière beaucoup plus douce, selon le pilote.

« Lorenzo conduit en douceur, Dovizioso freine fort et accélère très tôt. Mon style de pilotage est probablement quelque part au milieu, mais je dois aussi tester le carénage sur d’autres pistes. »

Jack Miller, qui conduisait auparavant une Honda comme Rabat, s’entend aussi beaucoup mieux avec la Ducati. « La Ducati est une moto complètement différente, elle est plus grande, ce qui est bon pour Jack et moi. La Honda n’est pas si mauvaise non plus et la Ducati n’est pas parfaite. Mais bien sûr, la moto fait la différence : tous les pilotes MotoGP sont bons, Aprilia et KTM sont de plus en plus rapides, il faut donc garder ça à l’esprit pour la saison prochaine.

« Je serai à nouveau le Tito de la catégorie Moto 2. C’est grâce à mon outil de travail, car maintenant j’ai tout ce dont j’ai besoin. »

Les chronos MotoGP du mercredi :

1 Andrea Iannone (I), Suzuki, 1’38.280

2 Cal Crutchlow (GB), Honda, 1’38.337

3 Andrea Dovizioso (I), Ducati, 1’38.398

4 Jorge Lorenzo (E), Ducati, 1’38.418

5 Pol Espargaró (E), KTM, 1’38.642

6 Tito Rabat (E), Ducati, 1’38.854

7 Bradley Smith (GB), KTM, 1’39.353

8 Scott Redding (GB), Aprilia, 1’39.372

9 Takaaki Nakagami (J), Honda, 1’39.584

10 Franco Morbidelli (I), Honda, 1’39.740

Photos © Tito rabat DR

Source : Speedweek.com

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