Qualifiée de « meilleure MotoGP du plateau » en début d’année, la Ducati est en passe de perdre cette appellation au profiter l’Aprilia RS-GP, si ce n’est pas déjà fait. La progression de la machine de Noale a été impressionnante cette année, et ce n’est pas pour rien si elle joue le titre cette saison.
Depuis l’arrivée de Massimo Rivola, Aprilia et Romano Albesiano ont pu mettre les bouchées doubles et tirer pleinement partie du régime des Concessions qui leur a été accordé. On en a déjà eu un aperçu la saison passée quand la firme vénitienne a été la première a tester l’interaction avant-arrière dans le domaine du ride height device.
Depuis, Ducati a suivi, et même dépassé, mais Noale avait déjà embrayé avec un nouveau moteur et un nouveau cadre soigneusement dissimulé à l’abri des regards.
Ce dernier vient de nous être dévoilé, et c’est une surprise: il reprend le principe inauguré par Suzuki de monter des supports-moteur avant amovibles.
Dès sa naissance, la GSX-RR a été conçue ainsi, afin de donner un peu de souplesse au cadre, et surtout d’avoir la possibilité d’en adapter ses différentes rigidités à un circuit donné : les supports-moteur fixés par 5 boulons au cadre existent en différentes épaisseurs et étaient même en carbone au début.
Surprise, donc, Aprilia a repris le même principe, contrairement à tous les autres adversaires, dont certains, que nous ne citerons pas, utilisent pourtant certains artifices bien moins technologiques en ne serrant pas toutes les vis afin de gagner un peu de souplesse sur tel ou tel tracé…
Sur la RS-GP, chaque support-moteur est fixé par 3 vis au cadre, mais le principe, et les avantages, restent les mêmes. Sur notre document, il est impossible de voir si la fixation sur le moteur à une place unique, contrairement à la GSX-RR qui dispose de trois emplacements.
Évidemment, ceci n’est qu’un des éléments qui peuvent expliquer la progression de la MotoGP italienne, mais un élément important, et jusqu’à présent inconnu, qui vient compléter un moteur survitaminé et une aérodynamique précurseur venant taquiner l’effet de sol…
Notez au passage l’embrayage à sec en carbone longtemps demandé par Aleix Espargaró…
