Honda, déjà en difficulté depuis plus de deux ans, a connu le summum de la débâcle lors du Grand Prix d’Allemagne au Saschenring, où aucune des productions de Tokyo n’a marqué le moindre point, une première en 40 ans !
Cette goutte d’eau, qui fait suite à une longue série de mauvais résultats, a sans doute fait plus que de faire déborder le vase, elle a été un véritable électrochoc qui a déjà eu plusieurs répercussions.
De la visite de Shinya Wakabayashi, président senior du HRC, à Silverstone, à la rumeur non confirmée de l’éviction du directeur technique Takeo Yokoyama à la fin de la saison, en passant par les récentes déclarations de Marc Márquez quant à l’européanisation de l’équipe Repsol Honda, il se dégage une remise en question évidente des Japonais face à la domination actuelle des techniciens européens.
Chez Yamaha, on a misé sur l’Europe pour développer le moteur. Chez Honda, le site Speedweek.com nous informe que des bras oscillants fabriqués en aluminium par Kalex seront utilisés lors du test de mardi et mercredi.
Ce n’est pas la première fois que les Japonais font appel à une société européenne pour leur fournir une technologie particulière, et on pense évidement par exemple à Öhlins et Brembo, mais aussi à l’usine DelWest basée en Suisse qui fabrique entre autres tous les systèmes de rappel de soupapes pneumatique pour toutes les MotoGP à l’exception des Ducati.
Mais jusqu’à présent, Honda produisait ses propres bras oscillants, principalement en aluminium jusqu’à ces derniers temps. Voir à la firme à l’aile d’or ne serait-ce qu’essayer des pièces a priori relativement simples en espérant trouver une solution à leurs problèmes est assez inhabituel, d’autant que les Ducati, les Aprilia et même parfois la Yamaha qui se battent pour le titre mondial, ont des bras oscillants en carbone.
