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Chaque détail compte quand il s’agit de gagner de précieuses secondes pour gagner une course. Il n’est donc pas surprenant que les prototypes MotoGP aient des protocoles de maintenance très stricts et minutieux. Les mécaniciens d’équipe sont chargés de remplacer toutes ces pièces. Ces professionnels travaillent sans relâche à chaque GP, en accordant une grande attention à chaque petit détail.

Ces prototypes, qui sont la vitrine technologique de la moto, nécessitent par définition un entretien plus poussé que les motos de route, moins puissantes, mais plus fiables. Cela reste tout de même moins contraignant qu’à l’époque du 2 temps : les moteurs de ces motos devaient être démontés complètement pour que chaque pièce puisse être nettoyée… et cela devait être fait à la fin de chaque journée de Grand Prix!

De nos jours, avec les règles stipulant que les moteurs doivent être scellés, et grâce aux progrès technologiques, une telle maintenance exhaustive n’est plus nécessaire, ni autorisée d’ailleurs. Cependant, de nombreuses pièces sont sujettes à une forte usure et doivent être remplacées fréquemment pour éviter les incidents. En supposant qu’un prototype MotoGP comporte environ 2000 pièces et composants distincts – comme toute moto de série – environ 200 d’entre eux nécessitent un entretien et un contrôle élevés. Voici une liste, non exhaustive !

Pneus : ils sont changés entre chaque session, et parfois aussi pendant les sessions, si nécessaire (en essais libres ou qualifications). Les pneus en compétition ont une durée de vie qui ne dépasse pas beaucoup la distance parcourue en une course (environ 120 km). Le règlement limite chaque pilote à 22 pneus par weekend, 10 avants et 12 arrières (essais libres, qualifications, warmup et course).

 

 

 

Huile : Comme sur la moto de Monsieur Tout-Le-Monde, le niveau d’huile est vérifié à chaque session et l’appoint fait si nécessaire Le jour de la course, le moteur est vidangé et l’huile remplacée le jour de la course. Après chaque course, le moteur est vidangé pour que la moto puisse être transportée, ce qui signifie que chaque week-end commence avec de l’huile neuve également.

Liquide de refroidissement : Le niveau de liquide de refroidissement est lui aussi vérifié à chaque session et remplacé complètement au début de chaque journée. À la fin de chaque session, le radiateur et les durites de refroidissement sont nettoyés et vérifiés pour éviter d’engendrer une casse moteur si un souci apparaissait.

Filtre à air, injecteurs, bougies d’allumage : Toutes ces pièces sont vérifiées après chaque session et remplacées si nécessaire, soit en raison d’une usure visible, soit parce que l’on a détecté une baisse de performance via les capteurs électroniques. Les bougies et le filtre à air sont remplacés après chaque course.

Transmission : La chaine est vérifiée, graissée et sa tension refaite après chaque session, et elle n’est remplacée que si elle doit l’être. Elles ont une durée de vie d’environ 500 km, ce qui équivaut à un week-end de course. Les pignons et couronne, durent presque deux fois plus longtemps, ils sont donc normalement remplacés un Grand Prix sur deux. Sur la saison, le nombre de démultiplications (ensemble pignon/couronne) est limité à 24.

Embrayage : Bien que l’embrayage soit démonté après presque chaque session pour vérifier les disques, ressorts et autres composants, il a une durée de vie d’environ 1000 km. Il est particulièrement sollicité lors des tests de départ et est entièrement remplacé lorsque le pilote en réalise.

Freins : Les freins sont purgés avant chaque séance et le liquide remplacé à chaque weekend de course. Les disques et plaquettes de frein ont une durée de vie estimée entre 800 et 1 000 km. Le règlement limite le nombre de pièces à l’année comme suit : 3 paires d’étriers, 3 maîtres cylindres, 10 disques en carbone et 28 plaquettes.

 

 

 

Capteurs : Comme il s’agit de pièces électroniques, elles ne sont pas soumises à une usure extrême, mais les capteurs peuvent se détériorer en raison de leurs environnements (chaleur, présence de fluides, etc.). Pour des performances maximales, ils sont généralement remplacés tous les 4 Grands Prix, ce qui représente une distance d’environ 2000 km.

Moteur : Conformément au règlement technique, chaque pilote dispose de 7 moteurs pour toute la saison. Conformément aux règles, les moteurs sont scellés, empêchant toute maintenance ou modification interne. Quand ils sont remplacés, le moteur entier est retiré et un nouveau mis en place. On peut néanmoins remonter un moteur déjà utilisé si on le souhaite.

Cadre : Le cadre et le bras oscillant ne sont généralement remplacés qu’à mi-saison, si aucune chute ne les a abimés (il faut pour cela un choc d’une extrême violence ou des tonneaux). Le remplacement de ces pièces peut également dépendre du développement du châssis.

Suspension : La configuration de la suspension est ajustée plusieurs fois au cours d’un week-end pour tester différents réglages. Elle est entretenue par les équipementiers (Öhlins, Showa, etc.), et généralement changée une fois par saison (hors gros choc).

 

 

 

Carénage : Bien que le carénage puisse durer plusieurs courses, voire une saison entière s’il n’y a pas de chocs ou chutes qui l’abiment, il est vérifié et nettoyé après chaque session. Cela permet notamment de constater qu’il n’y a pas de présence de liquides (liquide de refroidissement ou huile) qui seraient la conséquence d’une fuite.

Et du côté du pilote ? L’équipement des pilotes MotoGP est constitué de nombreux éléments de protection, comprenant des combinaisons avec des sliders de genoux et de coudes, un airbag, des gants, des bottes et un casque. Après tout, la sécurité est la priorité numéro un !

Combinaison : les équipementiers fournissent habituellement quatre combinaisons par GP, et celles-ci peuvent avoir des spécifications différentes selon les besoins du pilote. Si le week-end est particulièrement malchanceux avec beaucoup de chutes, les pilotes ont également accès à un atelier où les combinaisons peuvent être réparées sur places.

 

 

 

Concernant l’airbag, intégré à la combinaison, il est réutilisable, et muni de 2 charges explosives. Ainsi, le pilote peut reprendre la course sans avoir à changer de combinaison (il est obligatoire depuis 2018 en MotoGP).

Casque : Les pilotes disposent toujours d’au moins 2 casques de rechange par weekend de Grand Prix. Sur l’année, ils utilisent entre 6 & 15 casques, selon qu’ils soient plus ou moins sujets à la chute, et leurs envies de déco spécifiques (généralement pour les courses à domicile). Pour les visières, ils ont le choix entre plusieurs teintes, de la plus claire pour les courses de nuit, à des très teintées pour ne pas être éblouis par le soleil. Celles-ci sont équipées de tear-off, qui leur permettent d’avoir toujours une vision nette.

Sliders : Que ce soit aux coudes et aux genoux, les sliders s’usent très vite car ils sont en contact du bitume, qui est chaud et abrasif, et ont une durée de vie d’un weekend. Généralement, les pilotes utilisent des sliders neufs pour la course.