Les prototypes MotoGP sont un concentré d’évolutions technologiques, mais ce ne sont pas les seules motos qui s’élancent sur la piste les WE de Grand Prix. Examinons de plus près les catégories inférieures, pour comprendre quelles sont les différences majeures.
Comparé au MotoGP, il y a de multiples différences dans les réglementations pour les catégories inférieures, et les courses de Moto3 et Moto2 sont toujours pleines de suspens et de rebondissements !
Toutes les Moto3 ont des moteurs monocylindres de 250 cm3 qui produisent une puissance comprise entre 55 et 60 chevaux. On est bien loin des 300 chevaux des MotoGP, mais ces motos ne pèsent que 80kg. Le rapport poids/puissance reste fortement intéressant !
Souvent, la question est posée de savoir en quoi ces moteurs diffèrent de ceux que l’on voit sur les motos de série et des motocross. Pour la plupart, les moteurs sont complètement différents en dehors de leur cylindrée.
En Moto3, les moteurs passent beaucoup de temps à très haut régime, tandis que les moteurs de motocross passent souvent une grande partie de leur temps à bas régime, sur la zone de couple maximale. En outre, les moteurs Moto3 passent environ 70% d’un tour à plein régime, selon la piste, mais en motocross, il y a très peu de chances dans un tour de maintenir le plein régime pendant plus de quelques secondes.
Pour cette raison, le moteur Moto3 a un alésage légèrement plus grand mais une course plus courte que son homologue de motocross.
Avec un temps plus long passé à des régimes plus élevés, les exigences de lubrification sont également différentes. Le moteur Moto3 nécessite plus d’huile que le moteur de motocross et a donc un carter beaucoup plus grand.
Les moteurs ne peuvent excéder un coût de fabrication de 10.000 € à l’unité et doivent être utilisables pour au moins 3 courses.
Les caractéristiques techniques de ce moteur sont les suivantes :
Type de moteur : refroidissement liquide, 12 soupapes, 3 cylindres en ligne DACT
Capacité : 765cc
Puissance maximale : 140 ch à 12 250 trs/min
Couple maxi : 80 Nm à 9750 trs/min
Alésage et course : 78 x 53,38 mmm
En Moto2, les bras oscillants en carbone sont autorisés, alors qu’en Moto3 ils ne le sont pas.
Le bras oscillant vu ici n’est pas en carbone, juste recouvert d’une fine feuille de carbone. Les équipes ajoutent souvent ces peaux en carbone pour améliorer la sensation du cycliste mais aussi pour la protection contre les collisions
Comme vous pouvez le voir sur cette image, les machines Moto2 regorgent de pièces en carbone, tout comme leurs homologues en MotoGP.
Cependant, contrairement au MotoGP, il n’y a pas de limite de poids minimum pour la moto seule, uniquement pour le combiné moto & pilote, qui s’élève à 217 kg.
Historiquement, la Moto2 a été une catégorie qui a apporté très peu d’aides électroniques au pilote, mais en 2019, avec le moteur Triumph, un nouveau package électronique a été introduit qui comprenait :
– Différents réglages de réponse de la puissance
– Cartographies de frein moteur
– Launch Control
Les pilotes ont plusieurs paramètres pour la puissance et le frein moteur, ainsi que le bonus supplémentaire de la présence du Launch Control pour les départs.
Les paramètres permettent aux pilotes Moto2 de développer leurs connaissances et leurs compétences sur la conduite d’une moto avec des assistances électroniques, qu’il faut savoir régler.
Le système Magneti Marelli est fourni sous la forme d’un package comprenant un calculateur unique avec un enregistreur de données, une IMU (Unité de Mesure Inertielle), un tableau de bord, un appareillage de commutation (photo) et un logiciel pour faire fonctionner le tout.
Il est unique et commun à la catégorie Moto2, ce qui signifie que toutes les équipes doivent l’utiliser
Il s’agit du cerveau du système électronique Magneti Marelli utilisé en Moto2
Les Moto2 ayant des moteurs et des composants électroniques standard, l’un des rares composants pour lequel les équipes ont une totale liberté est l’échappement
La MV Agusta Temporary Forward Team utilise l’échappement illustré, mais de nombreuses autres marques sont utilisées en Moto2 alors que les équipes tentent de tirer le meilleur parti possible du moteur face à leurs concurrents.