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Après avoir remporté en catégorie Supersport en 2014 le titre de Champion de France, Lucas, né le 14 avril 1989 à Mont de Marsan, fut également sacré en endurance avec le GMT94 en 2016. Versatile, il courut également au plus haut niveau en Superstock 1000 et en Superbike, catégorie dans laquelle on pensait le retrouver cette année.

Champion du Monde en 2017 avec une R6 du GRT Yamaha Official WorldSSP Team, puis deuxième en 2018, la voie de Lucas semblait toute tracée vers le Superbike cette saison avec son équipe GRT qui montait de catégorie, mais il n’en fut rien. Lucas déclarait dans une récente interview exclusive « Je voulais monter avec Yamaha en Superbike mais tout ne s’est pas passé comme je le voulais. La proposition ne me convenait pas sur de nombreux points techniques et financiers ».

Les portes de la scuderia de Manuel Puccetti s’ouvrirent alors pour accueillir Mahias, qui hérita de la prestigieuse Kawasaki ex-Kenan Sofuoglu. Lors des essais du 24 janvier à Jerez, Federico Caricasulo – l’ancien coéquipier de Mahias chez GRT – était crédité du meilleur temps en 1’42.529, tandis que sur la ZX-6R qu’il continuait de découvrir, Lucas se classait deuxième à 0.2, devant Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse). Quatre jours plus tard à Portimão, au Portugal, Jules Cluzel menait en 1’44.810, alors que Raffaele de Rosa était deuxième avec un temps de 1’45.383, Lucas Mahias troisième en 1’45.689 devant son coéquipier japonais du Puccetti Racing, Hikari Okubo en 1’45.919 et Corentin Perolari en 1’46.280.

« Le premier jour à Portimão s’est plutôt bien déroulé, estimait Lucas, mais le deuxième a été nettement plus compliqué à cause de la météo. Il faisait froid et le vent soufflait assez fort, en plus en changeant parfois de direction. Il y a eu également un peu de pluie, ce qui a rendu difficile le travail sur la moto ».

La Kawasaki ZX-6R qui court en Supersport est celle qui a été homologuée pour la première fois en janvier 2009. Il est rarissime qu’une machine âgée de 10 ans soit compétitive, mais cela n’inquiète pas Mahias : « Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise. La moto est aboutie et le boulot c’est à moi de le faire pour l’instant. Il n’y a pas à retourner la moto dans tous les sens, je pense qu’au fur et à mesure des années, ils ont déjà fait ça. »

Lucas prépare sérieusement sa saison : « Les deux jours de test de Phillip Island seront différents, car à Portimão je n’ai pas travaillé uniquement avec la course comme objectif. Il s’agissait plutôt d’un essai général de la moto, pour la position, et pour tester de nombreuses pièces. A Phillip Island, ce sera complètement différent car il s’agira alors de travailler entièrement pour la course qui marquera le début de la saison.

« Je suis très satisfait de courir pour Kawasaki. L’équipe est fantastique. On a beaucoup travaillé pour améliorer la moto en fonction de mon style, et j’ai aussi personnellement adapté mon style à la machine. Pour le moment je suis très satisfait, même si ce n’est pas facile pour moi : il y a beaucoup de Yamaha et j’ai complètement changé de moto.

« Lors des tests les temps n’ont pas été si mauvais. Mon rythme en simulation de course est rapide également. Je suis maintenant entièrement concentré sur Phillip Island ».

Les deux premières journées de test en Australie se dérouleront les lundi 18 et mardi 19 février, avant le week-end de course lui-même qui aura lieu du 22 au 24 février.

Photos © Kawasaki Racing, Puccetti Kawasaki

Sources : Kawasaki Racing, worldsbk.com

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