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Fabien nous a entretenu hier dans la première partie de son interview de ses nouvelles fonctions de Directeur sportif pour l’équipe ParkinGO en SSP300, lui qui fut en son temps Champion du Monde Supersport en 2002 sur Honda Ten Kate avec 4 victoires à Valence, Monza, Misano et Assen, Fabien a gagné au total 16 courses en mondial Supersport, mais aussi le Bol d’Or en 2000 à Magny-Cours avec Jean-Marc Deletang et Mark Willis sur Yamaha, puis en 2015.

Fabien, l’équipe ParkinGO a participé dans le passé aux Championnats du Monde Supersport 600 et Superbike. Elle court actuellement en Supersport 300. Est-ce un tremplin vers les catégories supérieures ?

« Oui, la catégorie 300 est effectivement un tremplin. Mais tu parles en général ?

Non, est-ce que ParkinGO en particulier va revenir en 600 Supersport et en Superbike ?

« Oui, ParkinGO veut revenir à la compétition. Le fils du propriétaire du team Giuliano Rovelli, qui se prénomme Filippo et est âgé de 17 ans, se voit assez bien monter en catégories avec cette équipe-là »

Pourquoi avoir choisi pour courir des Kawasaki Ninja 400 (EX400G/H/J), contre des Yamaha R3 et R3A, des KTM RC 390 et 390R (les seules monocylindres) ou des Honda CBR500R ?

« C’est très simple, j’ai été de mon côté sollicité par ParkinGO, mais je suis ambassadeur pour Kawasaki. C’est la marque pour laquelle je travaille, et je viens d’être quatre fois de suite le coach du Champion du Monde Superbike Johnny Rea avec Kawa. C’est quand même le moteur de mon activité. Donc il est bien évidement que si je m’investis dans ce championnat, ça ne peut être qu’avec une Kawa.

« Quand Rovelli m’a sollicité pour savoir si je pouvais avoir un rôle au sein de son équipe, il était indispensable qu’il roule avec des Kawa. De plus, c’était la bonne moto à choisir pour cette catégorie, où il était possible d’avoir un petit avantage – autre que la cylindrée – même si Dorna a déterminé les tours / moteur et les poids pour établir une certaine égalité.*

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En tant que coach de Johnny Rea, penses-tu qu’il va encore remporter de nombreux titres mondiaux en Superbike faute d’adversité actuellement à sa hauteur ?

« Il faut tout d’abord tenir compte du fait que ça parait plus simple que ça ne l’est réellement. Il y a beaucoup de travail et d’investissement derrière. Malgré tout, oui, je pense qu’il a encore un bel avenir. On va tout faire pour qu’il remporte un nouveau titre cette année.

« Johnny a re-signé deux ans chez Kawasaki, donc au fur et à mesure que la saison 2019 va se dérouler, on préparera la suivante. L’avenir est toujours difficile à envisager. Ducati arrive avec du nouveau matériel avec la 1000 V4, qui peut être une bonne machine, mais ils n’en ont pas encore l’expérience sur une saison de course complète.

« On va viser clairement un titre supplémentaire l’an prochain. Après, est-ce qu’il en restera encore derrière ? Il y aura bien un moment ou un autre qui viendra quelqu’un qui le challengera. Mais je pense qu’il a la capacité de remporter encore un ou deux titres supplémentaires. Je ne peux pas me projeter au-delà, c’est trop loin. »

Et toi, as-tu l’intention de faire une course cette année ?

« Non, je n’en ai déjà pas faite en 2018. Ma dernière c’était en septembre 2017 au Bol d’Or. Et je n’ai même pas roulé en course car la moto a eu des ennuis avec Randy (de Puniet) pendant la première demi-heure.

« J’ai définitivement raccroché le cuir et tourné la page. Je suis maintenant à fond dans ce que je fais. J’ai tiré un trait sur ma carrière sportive, et je n’ai pas de regret, ni d’amertume. »

 

 

Vidéo ci-dessous : Johnny Rea, Phillip Island, 2018

Photos © Kawasaki