[Supersport] Interview exclusive de Corentin Perolari « Phillip Island est un tracé vraiment top, ça a été génial »

Corentin découvrait le week-end dernier l’un des plus beaux circuits du Monde à l’occasion de la première manche du mondial Supersport. Il y a des pingouins, une météo parfois capricieuse, mais surtout un tracé magique qui fut resurfacé il y a deux ans selon les conseils de Casey Stoner.

Corentin, comment s’est passée ta découverte de Phillip Island. Est-ce un circuit sympa ?

« J’ai déjà été très heureux d’arriver en Australie parce que j’avais hâte de connaître ce circuit, au sujet duquel je n’avais eu que de bons échos. Ce fut franchement une très bonne découverte.

« C’est un tracé vraiment top et je me suis fait plaisir de suite sur la moto, donc ça a été génial. »

Lors des essais, tu as terminé neuvième sur vingt-quatre à l’issue des trois séances qualificatives en 1’33.815 à 1.038 de Krummenacher. Tu étais content ?

« Oui, j’ai bien travaillé sur mon rythme de course. J’ai toujours tourné tout seul en piste. Ça m’a ainsi permis de mieux travailler mon rythme, même si prendre une roue m’aurait permis d’être plus performant sur un temps au tour. Mais ce n’était pas mon but. Il est indispensable que je travaille seul pour progresser, et j’en suis super content. »

C’était un tout petit peu moins bien ensuite, qualifié quatorzième en 1’34.192 à 1.588 de la pole position. Pourquoi ?

« Parce que je n’étais pas autant concentré que pendant les essais. Ça m’a pénalisé pendant les qualifs. C’est une erreur que je revendique parce que j’ai voulu faire mieux que pendant les essais en roulant différemment, mais ça n’a pas fonctionné. L’erreur vient de moi et je n’en veux qu’à moi. »

Qu’as-tu pensé du changement de pneus obligatoire en course ?

« Franchement, moi ça m’a arrangé parce que le team est très fort dans ce domaine et dans celui des ravitaillements (ndlr : l’expérience de l’endurance). On a eu un petit problème au moment du départ au niveau du pneu arrière, donc j’ai été obligé de passer par la voie des stands ».

Quel a été ce petit incident avant le départ ?

« On a retiré trop tôt la couverture chauffante qui recouvrait le pneu arrière sur la grille de départ. En fait ça a fait diminuer excessivement la pression dans ce pneu arrière. Trois pilotes ont été contrôlés… dont moi !

« Ça m’a donc fait partir dernier sur la grille de départ. Mais j’ai fait un bon départ (ndlr : Dixième à 2.006 de Caricasulo à la fin du premier tour, sur 22 concurrents).

« Ce ravitaillement m’a aidé parce que ça a permis de faire une belle course. Je pense que même s’il n’y avait pas eu ce changement de pneu, j’aurais quand même bien couru parce que j’ai été sixième et septième pendant l’épreuve.

« Et puis ce genre de petit problème technique, ça arrive. J’ai réagi comme tout pilote l’aurait fait, j’avais un peu les boules, mais en fait ça a été positif parce que j’aurais pu rester bloqué dans les stands, ou tomber, ou ne pas marquer de points. Au final, je finis septième, donc pour moi ce n’est que du positif. »

Es-tu satisfait de ta septième place (à 17.428 du vainqueur Randy Krummenacher) et de ton week-end en général ?

« Oui, franchement je suis vraiment content parce que j’aurais pu ne pas prendre le départ ou chuter à cause de ce petit problème technique. Au final, je fais un départ comme je sais les faire, puis une remontée de fou.

« Je suis très satisfait parce qu’on marque des gros points et ça me fait vraiment plaisir. L’équipe travaille beaucoup, on s’entend hyper bien, et je pense que ça va vite progresser pour moi en tout cas. »