Ce week-end a été un grand moment pour le GMT94 avec pour commencer la première pole position de son histoire en Championnat du Monde Supersport grâce à Jules Cluzel et sa R6. Qu’avez-vous ressenti ?
« Une forte émotion. Toute l’équipe a ressenti la même chose. Ce sentiment de faire partie des favoris est une vraie satisfaction. Et je suis heureux pour Jules Cluzel qui ajoute une pole à son palmarès. Il la mérite ».
La pole avec 0.029 d’avance sur Randy Krummenacher et 0.089 sur Federico Caricasulo, c’est un écart invraisemblablement minime sur un circuit de 4,554 km ?
« Bien sûr les écarts sont serrés. Mais nous nous sommes rapprochés. Nous étions à plus d’une demi-seconde des deux motos du team Evan Bros en Australie. Notre rythme de course était moins bon que le leur. Notre progression est notable et c’est le plus important ».
Par contre avec le Suisse et l’Italien collés au Pirelli arrière de Jules, au moins vous saviez d’où venait le danger. Il y avait de la tension ?
« Il y avait beaucoup moins de tension qu’en Australie où Jules savait qu’il serait décroché en course. Il partait bien plus confiant même s’il ne pouvait être tranquille. Il sait aussi que le championnat ne se jouera pas ici. Qu’il faudra ramener des points. Que nous aurons des solutions pour progresser encore à notre retour en Europe. Nous sommes conscients qu’il nous manque encore quelques détails importants pour que Jules puisse s’exprimer pleinement ».
En ce dimanche, le GMT94 ajoute à son palmarès sa première victoire en Championnat du Monde Supersport. Quel est le sentiment qui domine ?
« Avant la joie, le soulagement. Les deux premières courses outre mer sont toujours très difficiles. Les finir avec de gros points permet de revenir en Europe en n’ayant pas compromis nos chances pour le championnat
« Ensuite l’émotion. Remporter notre première course dans un Championnat du Monde* est évidemment une énorme satisfaction. Notre challenge prend forme ».
*(Ndlr : hors endurance, bien sûr)
En plus de la victoire, Jules est maintenant leader du Championnat du Monde. Ça vous met dans une position entièrement différente : celle de favori ! Est-ce plutôt une pression ou une motivation ?
« La pression serait bien plus forte si nous étions en retard au championnat. Nous l’avons cependant bien sûr. Il s’agit de sports mécaniques et nous ne sommes pas à l’abri de commettre une erreur technique ou de ne pas trouver le réglage adéquat comme cela fut le cas en Australie. Nous devons rester vigilants et ne pas considérer que gagner est suffisant ».
N’oublions pas Corentin Perolari. Comment s’est passé sa course ?
« Corentin Perolari s’est sorti miraculeusement d’une situation périlleuse en sautant la moto d’Ayrton Badovini qui était tombée. Une figure digne d’un saut de moto cross. Reparti bon dernier avec un carénage arraché, il a réalisé une course pleine d’énergie. Il n’a pas baissé les bras et il était heureux de ses chronos à l’arrivée. Il n’a pas relevé l’incident mais considéré qu’il aurait dû mieux préparer sa qualification pour partir moins loin. Son analyse est juste et lui permettra de revenir très vite dans le top 5. Le voici 6e au Championnat et tout reste ouvert pour lui ».
Résultats de la course de Buriram :
Classement provisoire du Championnat du Monde :
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— WorldSBK (@WorldSBK) March 17, 2019