Champion du Monde Supersport en 2002 sur Honda Ten Kate avec 4 victoires à Valence, Monza, Misano et Assen, Fabien en 151 courses en a gagné 16, est monté 44 fois sur le podium et a réalisé 14 pole positions et 16 tours les plus rapides en course. Il a remporté le Bol d’Or en 2000 à Magny-Cours avec Jean-Marc Deletang et Mark Willis sur Yamaha, puis en 2015 avec Gregory Leblanc et Matthieu Lagrive sur Kawasaki SRC.
Toujours en endurance, sa première participation aux 24 Heures Motos remonte à 2001 au guidon d’une Honda VTR officielle. Foret a ensuite remporté les 24 Heures Motos à deux reprises, en 2013 avec Grégory Leblanc et Nicolas Salchaud et en 2016 avec Grégory Leblanc et Matthieu Lagrive sur Kawasaki ZX-10R, au sein de l’équipe SRC de Gilles Stafler (qui alignera en 2019 Jérémy Guarnoni, David Checa et Erwan Nigon). Puis Fabien est devenu le coach de son ami de longue date Jonathan Rea, récent quadruple champion du Monde Superbike.
Sa carrière évolue aujourd’hui encore à 45 ans, et il devient le Directeur sportif de l’équipe ParkinGO Kawasaki qui engage en Supersport 300 l’an prochain l’Italien Filippo Rovelli (17 ans) fils du patron de l’équipe, l’Australien Tom Edwards (17 ans) et l’Espagnol Manuel González (16 ans) qui se classa sixième de ce Championnat du Monde l’an dernier.
Fabien, tu connais bien Giuliano Rovelli qui engagea pour son équipe ParkinGO une Aprilia pour Chaz Davies en 2012 en Superbike. Il a été également très présent en mondial Supersport dans lequel il fit rouler de nombreux pilotes sur différentes motos. Quel est ton rôle exact au sein de votre équipe ?
« Je suis effectivement Directeur sportif, c’est à dire que je suis en relation constante avec les pilotes. J’ai d’une certaine manière un rôle particulièrement de coach sportif. J’essaie d’inculquer aux pilotes ce qu’ils doivent savoir pour pouvoir devenir par la suite des pilotes professionnels.
« Cela implique une grande variété de choses, comme la préparation physique, mais aussi le contrôle de leur poids qui est quand même un argument clé dans la catégorie 300. Je dois leur apprendre à s’appliquer et à mettre en place tout ce qui est important dans le cadre d’une formation efficace. »
L’an dernier, Mika Perez, pilote de l’équipe s’est classé deuxième du Championnat en ne manquant le titre que d’un seul point (92 à 93) face à Ana Carrasco. Ça prouve un bon niveau pour le team.
Le fait qu’Ana Carrasco a remporté le Championnat du Monde Supersport 300 a beaucoup fait parler de cette épreuve. Est-ce que ça a été un solide soutien promotionnel pour cette discipline ?
« Je n’en suis pas sûr. Elle a marqué l’histoire en étant la première fille à devenir Championne du Monde dans les archives. Cette catégorie était finalement bien et les organisateurs ont revu leur copie en augmentant la qualité de roulage pour ces jeunes qui ont besoin de passer plus de temps en course.
« Les motos sont comme elles sont, et ce ne sont pas les meilleurs machines pour apprendre la course. Elles sont quand même dotées d’un châssis assez lourd en ferraille, mais ils apprennent les circuits et la manière dont il faut aborder sérieusement les épreuves de haut niveau.
« Pour en revenir à Ana Carrasco, je ne pense pas que ça ait eu un impact, bien qu’on ait un peu plus parlé de la discipline du fait qu’une nana était en tête du Championnat. Il y a eu un impact, mais est-ce que ça a donné de l’élan à la catégorie ? Je ne pense pas plus que ça.
« Ce qui donne vraiment de l’élan, c’est qu’il s’agit d’une catégorie relativement abordable. La 600 allait dans le mur en terme de nécessité d’investissement pour les privés »
Après nous avoir expliqué son implication personnelle dans cette première partie de son interview, Fabien nous parlera ce mardi des motos disponibles dans cette catégorie, de l’avenir de l’équipe ParkinGO dans les catégories supérieures, et de la nette domination de Johnny Rea dont il est le coach en WSBK.
Ci-dessus : En endurance avec Gilles Stafler (SRC Kawasaki)
Photo de titre : Fabien Foret, Filippo Rovelli et Giuliano Rovelli