Sur un circuit où il s’est imposé à sept reprises par le passé, le Gallois a réalisé une première journée d’essais de haute facture, seulement devancé au classement combiné par Toprak Razgatlioglu. Prometteur pour la suite du weekend.
En rejoignant l’équipe Go Eleven cet hiver après sept saisons passées au sein de l’équipe d’usine Ducati, on était en droit de s’interroger sur le niveau de performance de Chaz Davies. Mais c’était sans compter sur le fait que le pilote britannique dispose toujours d’une Panigale V4 R dernier-cri, et que cette première manche de la saison Superbike n’a pas lieu, comme de coutume, à Phillip Island, mais en Aragon, sur le Motorland où le numéro 7 s’est imposé à …sept reprises par le passé.
Davies a ainsi d’emblée dissipé les doutes en s’emparant dans la matinée du deuxième chrono, derrière l’inatteignable Toprak Razgatlioglu sur sa Yamaha, avant de mener sa barque jusqu’à la première place de la feuille des temps à l’issue des EL2.
🙌 @chazdavies7 tops FP2 ahead of @jonathanrea and @Reddingpower ✊#AragonWorldSBK pic.twitter.com/nNpxp2GT5I
— WorldSBK (@WorldSBK) May 21, 2021
Débuts idylliques avec Go Eleven
Alors bien sûr, il demeure ce soir deuxième des temps combinés, à tout de même trois dixièmes de son rival turc, mais l’état d’esprit démontré aujourd’hui par le Britannique ne peut qu’être de bonne augure pour la suite. « La journée a été des plus positives. C’était la première journée de la « vraie » saison, qui cette année débute assez tard, en mai », confirme l’intéressé. « Nous avons été les deuxièmes plus rapides dans des conditions plus fraîches ce matin, et les plus véloces dans l’après-midi avec la hausse des températures. C’est un début positif avec Go Eleven, et je suis content de la façon dont nous avons travaillé aujourd’hui. »
Même son de cloche chez le team manager de l’équipe, Denis Sachetti : « Nous n’aurions pas pu espérer un meilleur envol ! » s’esclaffe ce dernier. « Nous ne sommes que vendredi, et nous ne sommes qu’à la première séance d’un championnat qui s’annonce long, mais il était important à la fois pour nous et pour notre pilote que de nous mesurer au chronomètre, et de se faire une idée précise du travail accompli lors des essais hivernaux. »
Focus et méfiance pour la course
Plus encore que le résultat, c’est la manière avec laquelle celui-ci a été obtenu qui force le respect : Une approche méthodique et ultra-rigoureuse du week-end, avec en tête toujours l’essentiel, à savoir la performance en course. A ce sujet, Davies a utilisé durant la grande partie de la deuxième séance d’essais libres les mêmes gommes que celles chaussées dans la matinée, ce afin de juger de leur détérioration sur la longueur d’une course.
De quoi envisager ces dernières avec plus de sérénité, alors que le départ de la Course 1 est prévue demain à 14h. « Nous nous sommes fixés un plan de marche hier et nous l’avons suivi », reprend Davies. « Aujourd’hui les conditions ont été bien plus chaudes que lors des essais [hivernaux], et par conséquent nous disposons aussi de réglages de course dédiés aux conditions plus froides. »
Au final, le Gallois a changé de gommes qu’à la toute fin des EL2 pour aller chasser le chrono, avec succès. Mais si la première place acquise cet après-midi constitue à n’en pas douter un motif de satisfaction (comment pourrait-il en être autrement ?), son auteur préfère rester prudent, à l’instar d’un Jonathan Rea qui se méfie de conditions finalement peu représentatives de celles qui seront rencontrées sur le reste du week-end.
« Il semble que les températures vont s’abaisser ces deux prochains jours, je ne suis donc pas très sûr de la représentativité des résultats de cet après-midi », met en garde Davies. « Cela pourrait être malgré tout une bonne chose, pas au niveau des pneus mais au niveau des sensations avec la moto. Nous sommes vraiment proches [de la tête du classement], tout se joue sur des détails. Nous espérons pouvoir continuer à progresser demain, mais je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur début de saison ! »
Ne pas se voir trop beau…
Une baisse du mercure est en effet attendue pour les deux prochains jours, et le vainqueur de la dernière manche de la saison 2020 (et donc le dernier vainqueur en date en Superbike), à Estoril, ne se voit pas trop beau ce weekend.
Au contraire, tout reste à faire selon lui pour aller chercher ce qui serait son huitième triomphe en Aragón, un objectif qui se refuse à lui pour l’instant depuis 2018 et une victoire lors de la Course 2. « Bien sûr nous avons un bon passif ici en Aragón, nous avons gagné pas mal de courses, et nous nous sommes toujours montrés très forts », a-t-il déclaré auprès du site officiel du Superbike. « Mais si vous regardez dans le détail, ces dernières années les autres ont comblé l’écart et j’ai peut-être un avantage moindre à présent qu’il y a quelques années. Je ne viens pas ici en me disant que cela va être une promenade de santé, en fait c’est tout l’inverse. Je suis au contraire prêt pour une rude bataille. »
Ses adversaires sont prévenus…