En 2023, la Sunday Ride Classic remet
le couvert au Paul Ricard les 6 et 7 mai ! Exceptionnellement, une
500cc pilotée jadis par Barry Sheene y sera exposé, une raison de
plus pour ne pas manquer l’incontournable rendez-vous
varois. Les fans de la première heure l’avaient sûrement
en poster dans leur chambre, il s’agit bien sûr de la Suzuki RG 500
(le modèle de Grands Prix).
Cette icône a bercé toute une génération d’arsouilleurs et
de passionnés ! Et ce n’est pas fini…
Entrée en production en 1974, la RG 500 est un bijou de technologie
avant tout. Conçue par seulement quatre ingénieurs, ce prototype
utilise un moteur particulier, un quatre cylindres en carré deux
temps. Cette innovation, accompagnée de distributeurs rotatifs
permets à Suzuki de se démarquer très rapidement dans le monde des
Grands Prix.
La Suzuki se montre particulièrement performante dès son arrivée :
Barry Sheene, encore discret, score le premier
podium de la première course de la saison, sur le circuit de
Charade. Malheureusement, Il n’arrivera jamais à battre
Phil Read et le roi Ago, les deux
animateurs de la saison. Mais la moto fait parler d’elle, et
pourrait s’avérer dangereuse dans les années à venir.
Pour 1975, tout s’accélère. Barry Sheene vient à bout d’Agostini et de Read à Assen pour s’offrir sa première victoire en carrière. Sur une magnifique RG 500 XR14 bleue et blanche, la légende se met en route. La version 1975 de la japonaise est considérée par beaucoup comme une des motos les plus belles à n’avoir jamais foulé un circuit. Et on les comprend… Mais ce n’était encore rien. À Daytona cette année là, Barry se prend la chute la plus connue de toute l’histoire, à 300 km/h. Ce volume incroyable menace sa carrière, mais c’était mal le connaître. Cassé de partout, il court de nouveau seulement sept semaines après. Un vrai miracle qui est encore mentionné à l’heure actuelle comme référence quand un pilote de MotoGP tombe à haute vitesse.
1976 est l’année de la RG 500. La marque d’Hamamatsu a décidé de vendre des machines à des privés, ce qui s’avère être en sports mécaniques, souvent une sage décision. Grâce à des nouvelles caractéristiques comme les jantes magnésium, les douze premiers pilotes au championnat roulent des RG 500. Les douze…
De rouge, blanc et jaune vêtue, la Suzuk’ frappée du n°7 est la plus victorieuse. Sheene remporte le titre ainsi que six des dix course de l’année. La moto est réputée extrêmement violente, de type on-off. Pour preuve, certains compte-tours débutaient à 5 000 tr/min tellement l’accélération était inexistante à bas régime. Par contre, au-delà, c’est stellaire. Les chiffres parlent d’eux mêmes : 119 chevaux pour 135 kilos sur la balance. Une vitesse de pointe annoncée autour de 300 km/h ! Un monstre…
Les années passent et se ressemblent. Si un Steve
Baker en forme (qui sera présent cette année à la
SRC !) prend la deuxième place du championnat, Barry est
toujours en orbite : Il remporte six courses sur onze, dont la
victoire à Spa-Francorchamps. Cette victoire est encore, à l’heure
actuelle, la plus rapide de toute l’histoire. Sheene a roulé à
217,30 km/h sur l’ancien tracé ardennais. Pour vous faire une idée,
Pecco Bagnaia ou Fabio Quartararo tiennent
une cadence d’environ 185 km/h de moyenne sur les circuits les plus
rapides. 1977 est également l’année de Wil
Hartog, qui remporte une victoire historique au Grand
Prix des Pays-Bas, porté par la foule.
Mais le règne vient de se terminer pour Barry
Sheene. Un rookie du nom de Kenny Roberts
arrive en 1978, et fini de rigoler. Au terme d’une saison disputée
(six vainqueurs en onze courses), le Britannique se fait battre par
Roberts et sa Yamaha pour dix points. SI il faudra attendre 2015 et
Danny Kent pour retrouver un champion du monde
d’outre-Manche, la RG 500 n’en a pas fini pour autant.
Si King Kenny écrase tout pendant trois ans, les ingénieurs Suzuki se creusent toujours la tête. Pour 1981, Yamaha sort un prototype à quatre cylindres en carré (étrange coïncidence…) mais qui n’est clairement pas à la hauteur de l’original. Suzuki prend le titre mondial avec Mario Luchinelli, un champion pour le moins oublié. Mamola, deuxième, permet la réalisation du doublé pour le constructeur.
1982 est aussi synonyme de RG 500. Franco
Uncini vient à bout de Roberts et
prend une dernière couronne mondiale pour la moto si mythique.
La RG500 Gamma, la version routière, n’a fait qu’accentuer le côté
épique de la machine. Surpuissante avec des composants de la
version Grand Prix, elle a terrifié plus d’un pilote à la fin des
années 1980 et 1990. Aujourd’hui associée au mythe Barry
Sheene, elle a fait rêver des milliers de gamins à travers
le monde, sur des circuits comme dans leurs chambres. Les
couleurs légères, le bruit, et ce n°7 sont dans l’histoire de notre
sport à jamais.
Sunday Ride
6 & 7 Mai 2023
Circuit Paul Ricard
Prévente billetterie : https://www.sundayrideclassic.com/billetterie
Tarif prévente 18 €/jour au lieu de 25 € et le weekend à 22€ au
lieu de 30 € pour tout voir !
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