En 2023, la Sunday Ride Classic remet
le couvert au Paul Ricard les 6 et 7 mai ! Aujourd’hui,
concentrons nous sur l’histoire d’un des plus grands circuits
français : le Castellet. Traditionnel théâtre de la Sunday
Ride Classic, le tracé varois est une institution où l’on célèbre
tous les sports mécaniques, sans jamais oublier les
deux-roues.
Son nom vous dit forcément quelque chose. Pour rappel, Paul
Ricard n’est autre que le créateur de la fameuse boisson
spiritueuse du même nom. Jusqu’à sa disparition en 1997, il s’était
fait connaître pour son mécénat. Il finança un club de rugby à
Marseille, un observatoire de la mer en Méditerranée et bien sûr,
un circuit non loin de Signes, dans le Var, commune dont il fut
maire de 1972 à 1980.
Comme souvent, le tracé était initialement un aérodrome, utilisé
depuis 1962. Puis, quelques temps plus tard, l’idée de concevoir un
circuit germa dans l’esprit de Paul Ricard. Le
projet était titanesque : on désirait alors une piste des plus
sûres en vue d’accueillir de grands événements mondiaux. Les
pilotes du moment, Henri Pescarolo et
Jean-Pierre Beltoise, aidèrent à sa conception
pour s’assurer de ses qualités. Charles Deutsch,
célèbre ingénieur cofondateur de la marque DB (Charles
Deutsch – René Bonnet) était aussi au dessin.
Les infrastructures sortent de terre en un temps record. Le
19 avril 1970, le Paul Ricard est enfin ouvert. Le circuit
est relativement différent de ce que nous connaissons aujourd’hui,
mais déjà, la fameuse ligne droite du Mistral trône magistralement
à l’opposé des stands. Il s’agit d’un bout droit long de 1,8 km,
qui met à rude épreuve les moteurs mais aussi les esprits. Au bout,
on trouve la non moins connue courbe de Signes, toujours très
impressionnante. Autre particularité, la piste est plus large
qu’ailleurs pour des questions de sécurité.
Tout le monde s’accorde à le dire, le circuit est à la pointe.
Dès 1971, les Formule 1 s’y arrêtent au détriment de
Charade. Jusqu’en 1990 – avant le retour de 2018,
Dijon Prenois et le Castellet se
partagent l’accueil du Grand Prix de France de Formule 1. Les
spectateurs présents au Paul Ricard ont assisté à quelques moments
mémorables ; peut-être y étiez-vous. Entre autres, le quadruplé
français de 1982, ou encore les prestations légendaires
d’Alain Prost à la fin des années 1980. Les plus
sages d’entre vous se rappelleront peut-être de l’attaque suicide
d’Emmerson Fittipaldi sur le héros du jour,
Jody Scheckter, en 1973, qui créa la
controverse.
1973 est aussi l’année ou furent introduites
les motos de Grands Prix. Même s’il s’installa moins
durablement qu’en Formule 1 dans cette catégorie (en raison de la
présence du circuit du Mans, principalement), il n’en restait pas
moins incontournable, et ce jusqu’en 1999, soit 13 éditions en 26
ans. En 1978, c’est le Bol d’Or, plus vieille
course d’endurance de 24 heures en France qui arrive. C’est le
début d’une histoire mythique, car bien que le Paul Ricard n’ait
pas toujours été la terre d’accueil du prix, c’est bien à ce tracé
qu’on associe naturellement le Bol d’Or. De 1978 à 1999,
plus qu’un évènement, c’est une culture qui s’y crée.
La fin des années 1990 marque le premier déclin du circuit.
Magny-Cours, dans la Nièvre,
avait été introduit dès 1991 au calendrier de la Formule 1. La
piste bourguignonne fut aussi sélectionnée pour accueillir le Bol
d’Or, tandis que Le Mans se charge du Grand Prix
de France moto, jusqu’à nos jours. Racheté sous l’impulsion de
Bernie Ecclestone en 1999, le Paul Ricard
évolue.
Les propriétaires veulent profiter de son profil singulier pour le
transformer en immense circuit d’essais. Les configurations se
multiplient (on en dénombre pas moins de 247), et
il porte désormais le surnom « HTTT »,
ou « High Tech Test Track » dédié au
perfectionnement des voitures et motos. Le public ne peut plus s’y
rendre, mais pas pour longtemps.
À la fin des années 2000, un nouveau vent souffle sur le var.
L’objectif est simple : Faire revenir des grands événements sur le
Paul Ricard. Pour commencer, on tâte le terrain avec l’oublié
FIA GT, et l’aménagement de zones spectateurs. Au
fur et à mesure des années, le circuit retrouve littéralement des
couleurs : Le Bol d’Or revient en 2015, et la F1
est prévue pour 2018, dans le cadre d’un projet gouvernemental
datant de 2011. Il est immédiatement reconnaissable à ses
bandes abrasives rouges et bleues, destinées à ralentir
les pilotes sans les punir autant qu’avec un bac à graviers.
On constate un réel engouement pour le retour de la F1 jusqu’en
2022. Labellisée comme la « summer race », les
responsables comprennent l’importance des réseaux sociaux et jouent
sur ce point afin d’en faire un rendez-vous incontournable pour
quiconque veut voir un « événement-monde » en France.
La Sunday Ride Classic, autre épopée majeure créée
en 2009 se déroule également au Paul Ricard. S’imprégner de
l’histoire du lieu est tout à fait essentiel, et c’est pourquoi
voir évoluer des machines si prestigieuses sur une piste aussi
importante pour les sports mécaniques français est exceptionnel.
Alors ne manquez pas l’édition 2023 de la SRC les 6 et 7
mai prochain !
Sunday Ride
6 & 7 Mai 2023
Circuit Paul Ricard
Prévente billetterie : https://www.sundayrideclassic.com/billetterie
Tarif prévente 18 €/jour au lieu de 25 € et le weekend à 22€ au
lieu de 30 € pour tout voir !
https://www.sundayrideclassic.com/
FB : https://www.facebook.com/SundayRideClassic/
Évènement : https://fb.me/e/3qG7hpvZJ
Photo de couverture : Morgan Mathurin/SRC