En 2023, la Sunday Ride Classic remet
le couvert au Paul Ricard les 6 et 7 mai ! À cette occasion, les
premiers monstres du championnat Superbike y seront célébrés au
sein du plateau Pro Classic. Après être revenus sur la
Honda RC30, pourquoi ne pas s’intéresser à sa concurrente
directe sortie des ateliers Yamaha : la FZR 750 R ou « 0W01 » pour
les intimes.
Présentée en 1988, ce missile partage la même ambition que le bijou
Honda. Prendre part au premier championnat du monde Superbike, et,
si possible, gagner. Produite à 1 000 exemplaires pour
l’homologation, elle ne plaisante pas. L’appellation «
0W » d’habitude réservée aux prototypes de Grands
Prix en dit long. Elle ressemble à la FZR
standard, mais au fond, tout change.
Tout d’abord, le moteur. Préparé pour la course, il peut développer
jusqu’à 135 chevaux pour 750cc comme son nom l’indique. Yamaha
implémente sa technologie « Genesis » à
cinq soupapes par cylindres, en plus du nouveau système
EXUP, une valve à l’échappement permettant
d’augmenter le couple à bas régime. Le quatre cylindres en ligne
est redoutable.
Bien sûr, tout ceci s’accompagne d’une partie cycle et de
périphériques de grande qualité : cadre «
Deltabox » et suspensions adaptées.
Immédiatement, ceux qui l’essayent constatent sa grande
polyvalence. La moto est stable, se pilote calmement et offre une
confiance rare à quiconque s’y frotte. Seul le prix exorbitant
freine les rêveurs : 120 000 F soit 36 000
F de plus que la RC30 !
Comme sa rivale, elle est inscrite en championnat du monde
Superbike lors de la première édition en 1988. La
concurrence est féroce entre Honda, Bimota et même Ducati.
Immédiatement, un pilote sort du lot au guidon de la machine
frappée des trois diapasons. Aujourd’hui oublié, Fabrizio
Pirovano n’en reste pas moins l’un des premiers monstres
du Superbike.
Après une pige au Grand Prix des Nations 1987 en
catégorie 250cc, le voilà désormais à plein temps avec les
Davide Tardozzi et autres Fred
Merkel. S’il connaît un début de saison honnête, il peine
à rivaliser pour des victoires et doit se contenter de jouer la
régularité. Au Mans, il remporte la course n°1, son seul succès
cette saison. Ses autres bons résultats lui permettent tout de même
de terminer vice-champion du monde.
Plus rapide mais moins régulier en 1989, il s’incline de nouveau
contre Fred Merkel, dépassé cette fois par
Stéphane Mertens et Raymond
Roche. En 1990, il se réveille tard et ne peut pas
rattraper Roche, sur Ducati, mais termine une
nouvelle fois vice-champion. Avec cinq victoires, il s’agissait là
de sa meilleure saison jusqu’alors.
En 1991, 1992 et
1993, Pirovano est toujours
rapide mais s’éloigne de plus en plus du titre. Yamaha n’a
pas bien négocié son arrivée en Superbike, l’Italien était
le seul à faire fonctionner la machine, et aucun autre pilote ne
jouait devant à son guidon contrairement à la concurrence. Quand il
passe chez Ducati pour la saison 1994, Yamaha n’y est plus : aucune
n’est présente dans le top 10 au général.
Même si elle n’a pas autant brillé que la RC30 en
Superbike, la Yamaha OW01 n’en reste pas moins une moto historique,
qui a même triomphé aux 24 Heures motos 1991 aux
mains de Bruno Bonhuil, Rachel
Nicotte et Philippe Monneret. Il s’agit
de la première victoire Yamaha en Sarthe, et il fallut attendre
2005 pour voir le GMT94 réitérer l’exploit.
Rendez-vous les 6 et 7 mai prochain au Paul Ricard pour en
savoir plus sur ce prestigieux modèle !
Sunday Ride
6 & 7 Mai 2023
Circuit Paul Ricard
Prévente billetterie : https://www.sundayrideclassic.com/billetterie
Tarif prévente 18 €/jour au lieu de 25 € et le weekend à 22€ au
lieu de 30 € pour tout voir !
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Photo de couverture : Yamaha Community