En 2023, la Sunday Ride
Classic remet le couvert au Paul Ricard les 6
et 7 mai ! Comme tous les ans depuis la première édition,
Jean-François Baldé, l’un des meilleurs pilotes de
sa génération, sera présent pour l’incontournable événement.
L’occasion de revenir sur une carrière empreinte de
grandeur, trop souvent oubliée à l’évocation des Français en Grands
Prix.
Né en 1950 à Mulhouse, il déménage à 13 ans sous le soleil varois.
Le jeune Jean-François se prend de passion pour la mécanique et la
compétition, qu’il débute à 18 ans sur une 250cc Suzuki. Avant de
pleinement se consacrer à la vitesse, il fait un détour par
l’endurance. On ne tarde pas à déceler son immense talent.
Désormais sur Kawasaki, il écume les pistes de
l’hexagone et se forge un palmarès très sérieux.
En 1973, il triomphe aux 1000 kilomètres du Mans
aux côtés de Christian Léon, exploit qu’il réitère
en 1976 cette fois avec Gilles Husson. D’ailleurs,
il manque de remporter le Bol d’Or (à l’époque disputé sur le
circuit Bugatti) en cette même année 1976. Dans une course
endeuillée par la disparition de Gilbert Lavelle pendant les
essais, Jean-François et son (regretté) coéquipier canadien
Yvon Duhamel font forte impression.
Une bataille à trois équipages émerge devant les 130
000 spectateurs réunis pour l’occasion. D’un côté,
Christian Sarron et Denis Boulom,
sur Kawasaki, d’un autre, le terrible duo Alex
George/Jean-Claude Chemarin sur Honda et finalement, notre
héros du jour, lui aussi sur Kawa’. La tête est disputée au petit
matin mais un long arrêt au puits sur les coups de 11 heures coûte
cher à Baldé/Duhamel. Denis Boulom, nonobstant une petite chute,
tient bon la barre mais ne peut contester la victoire à la Honda.
Quoi qu’il en soit, les trois formations ont délivré un
classique du genre.
Malgré ses performances, sa carrière internationale n’avait
pas encore débuté de manière franche. Bien sûr, comme les
autres, on pouvait l’apercevoir au départ du Grand Prix de France
en wildcard de 1973 à 1975, mais lors de cette année 1976, Le Mans
lui sourit de nouveau. Sur Yamaha, il figure sur le podium en
catégorie 350cc, son seul bon résultat de la saison.
Désormais régulièrement présent au plus haut niveau, il multiplie
les apparitions remarquées à partir de cette saison fructueuse.
Toujours sur Kawasaki, il ne manque pas une occasion de briller en
250cc, 350cc, mais aussi en 750cc. Malgré son âge déjà avancé, sa
progression est remarquable. En 1980, il tutoie les sommets et
termine 3e du championnat 350cc derrière Anton
Mang et
Kork Ballington, excusez du peu. En quart de
litre, il est de nouveau troisième, preuve de sa
polyvalence.
Les attentes sont élevées pour 1981. Désormais dans le très haut du
panier, Jean-François n’amuse pas le terrain et s’impose d’entrée
en Argentine, confirmant son statut de favori.
Malheureusement, son collègue Anton Mang bénéficie
d’une meilleure vitesse intrinsèque et remporte le titre avec cinq
victoires en sept courses. Baldé, très régulier, est
vice-champion du monde. En 350cc, même peine. Une série de
trois abandons consécutifs l’exclut de la course au titre. Il finit
3e pour la deuxième année consécutive, de nouveau devancé par
Mang.
Jean-François est encore plus affûté en 1982. Très
loin du compte en 250cc, il est dans la course au titre en 350cc,
et peut désormais rivaliser avec la vitesse d’Anton Mang. Il
remporte le Grand Prix de France à Nogaro,
boycotté par les officiels, puis continue sur sa lancée avec deux
autres succès à Assen et à
Silverstone. Mais rien n’y fait. Anton Mang, avec
un seul succès, s’impose au général. Didier de
Ragiduès, sur Chevallier, le précède
également.
C’en est fini de l’aventure Kawasaki. La catégorie
350cc disparaît, ce qui pousse Jean-François à s’engager en 250cc
au guidon d’une Chevallier à moteur Yamaha. Le
Français étonne la planète moto en s’imposant dès le Grand Prix
d’ouverture à Kyalami, première course organisée
sur le sol africain. Un coup du chapeau (pole, meilleur tour en
course et victoire) qui laisse rêveur quant aux chances de titre.
Malheureusement, il s’agit de son dernier succès en Grands
Prix.
En dépit d’une vitesse impressionnante, les résultats ne suivent
pas et, pire, une grave blessure aux ligaments met fin à sa
saison. Le retour est plus compliqué sur Pernod –
Yamaha. À 36 ans en 1986, il retrouve une forme
impressionnante sur une Honda NSR250 engagée par
l’ancien champion du monde Takazumi Katayama. Face
à une concurrence féroce, il grimpe sur le podium à quatre reprises
et termine 5e du général. Ironiquement, le 4e n’est autre que…
Anton Mang.
La suite est beaucoup moins heureuse. Sur la Defi
à moteur Yamaha, Baldé est relégué en fond de grille, avant de
prendre sa retraite fin 1989. Avec cinq victoires en Grands Prix,
26 podiums et sept poles, il s’agit là de l’un des plus beaux
palmarès français de tous les temps. Il sera présent à la
Sunday Ride Classic 2023 ; ne manquez pas cet événement les 6
et 7 mai au Castellet !
Photo de couverture : SRC
Sunday Ride
6 & 7 Mai 2023
Circuit Paul Ricard
Prévente billetterie : https://www.sundayrideclassic.com/billetterie
Tarif prévente 18 €/jour au lieu de 25 € et le weekend à 22€ au
lieu de 30 € pour tout voir !
https://www.sundayrideclassic.com/
FB : https://www.facebook.com/SundayRideClassic/
Évènement : https://fb.me/e/3qG7hpvZJ