Certains motards sont attirés par le design classique et intemporel. Alors que les motos BMW vintage grattent cette démangeaison nostalgique, elles ne font pas grand-chose pour respecter les strictes restrictions d’émissions modernes. Avec l’expansion des Zones à Faibles Emissions (ZFE) françaises au cours de la prochaine décennie, la demande de transport électrique ne fera que croître. Une solution de rétrofit électrique proposée par Mototherapy, nommée Ride Mercury, est destinée à convertir les BMW série R d’un passé récent, mais aussi à remplacer les V2 des Moto Guzzi.
Pour continuer à utiliser des motos anciennes qui ont été retirées de la circulation – parce qu’elles ne roulent plus ou simplement en raison des restrictions sur les émissions – en remplaçant leur moteur à combustion interne par un moteur électrique, une solution homologuée est le retrofit, qui gagne également du terrain sur les scooters et les motos, après la voiture, bien que sous une forme généralement artisanale.
Un nouveau kit a été conçu par le français Moto Therapy, avec ce kit nommé Ride Mercury. Il s’agit d’un atelier bien connu de préparation de motos spéciales, dirigé par Jean-Marie Raymon et Cédric De Azevedo, qui se situe en périphérie parisienne.
Avec leur rétrofit, les deux hommes ont décidé de s’adresser aux possesseurs d’anciennes BMW série R, qui ne sont pas rares même en France, en concevant un pack batterie au design proche du boxer à essence.
Le kit se compose d’un moteur de 10 kW à refroidissement liquide qui fournit un couple maximal de 200 Nm, propulse la moto à une vitesse de 110 km/h et est intégré au moyeu de la roue arrière. Les batteries, fabriquées en France, prennent la place des cylindres et s’insèrent dans une « base » qui abrite l’unité de contrôle et l’onduleur. L’autonomie est de 100 km et une recharge complète prend 4 heures.
Une seconde version reprend le même fonctionnement dédié aux motos Moto Guzzi, avec un « power unit » qui imite le design du V transversal à 90° de l’usine de Mandello.
Le coût du kit est de 14 000 € . Un deuxième kit comprenant également des modifications cosmétiques et de nouvelles suspensions devrait coûter 19 500 €.
Pour la concrétisation de ce projet, actuellement sur papier, l’entreprise a lancé une opération de levée de fonds qui vise l’objectif de 300 000 € d’ici fin octobre. Investissement nécessaire à la réalisation des prototypes et agréments associés. Si tout se passe bien, la commercialisation du premier kit est prévue pour 2023.