Alors que les motos classiques modernes et les modèles néo-rétros continuent de gagner en popularité, de plus en plus de constructeurs s’aventurent au-delà du style café racer. Triumph a récemment greffé un beau carénage et une section arrière svelte sur sa Speed Triple 1200 RR et Yamaha s’est inspiré de ses jours de Grand Prix décorés des années 1980 pour la XSR900 fortement mise à jour.
Alors que les modèles rétros deviennent plus racés, d’autres marques se lancent également dans la tendance. Aprilia semble préparer une livrée commémorative du 30e anniversaire pour une RSV4 Trenta potentielle, mais ce schéma de peinture nostalgique ne va pas assez loin pour certains fans. L’un de ces inconditionnels d’Aprilia est le blogueur français Le Week-End De Course et le carénage associé à la peinture qu’il a greffés à sa RSV4, inspirés de la RS250, montrent à quel point les passionnés de la marque sont prêts à aller pour capturer le charme d’une époque révolue.
Aprilia a produit la RS250 entre 1995 et 2002. Créée comme une ode au succès de la catégorie intermédiaire en Grand Prix de l’usine de Noale, elle s’est avérée être l’un des derniers deux temps homologués pour la route. Alors que la RS250 et la RSV4 ont arboré des traitements graphiques et des coloris similaires au fil des ans, les deux modèles ne pourraient pas être plus différents.
La RS250 a réutilisé un moteur bicylindre en V d’origine Suzuki RGV250 avec un calculateur modifié, des chambres d’expansion et une boîte à air spécifiques. Le bicylindre en V à 90 degrés de 249 cc à refroidissement liquide développait 65 chevaux mais ne faisait pencher la balance qu’à 140 kg. En comparaison, le RSV4 qui pèse un peu plus de 200kg développe 217 chevaux grâce à son moteur V4 de 1 099 cc à 65 degrés.
Le blogueur français voulait cependant associer la puissance, la technologie et les performances modernes du Superbike à l’esthétique à l’ancienne du RS250. Pour atteindre un objectif aussi ambitieux, il a travaillé avec Carbone Junkie Suisse pour créer le carénage en fibre de carbone tandis que Corbex SA a fourni la peinture et le système de montage des phares.
Bien sûr, le câblage des anciens phares d’origine de la RS250 au système électrique de la RSV4 s’est avéré une tâche compliquée, mais l’équipe a finalement réussi. Une selle Biman et un cadre poli complètent le relooking rétro. De plus en plus de marques s’aventurent dans le segment moderne-classique, mais Le Week-End De Course prouve que cette RS/V4, comme il la surnomme, pourrait avoir sa place au catalogue !