Simon Piguet, ancien directeur de la division moto de Beringer, et l’attaché de presse Jean-Pierre Bonato, passent aux commandes de l’entreprise française de fabrication de guidons moto Enov, dont la particularité réside dans ses réglages sur trois axes.
« Tout ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort » dit la maxime : elle s’applique parfaitement à Patrick Gueguen fondateur de ENOV. Il était side-cariste acharné en 69S attelée par ses soins « avec cette BMW, j’ai cassé deux fois le moteur ! La première fois je l’ai remplacé par un moulin de 2CV Citroën, la seconde par celui d’une Ami8. Au final, j’ai fait près de 400 000km avec ! » Jusqu’au 16 avril 1978 : à cause de travaux mal signalés sur la route, Patrick est victime d’un grave accident qui le laisse lourdement handicapé. Mais opiniâtre, il se remet de cette épreuve : après six mois de soins intensifs, il n’abandonne pas l’idée de faire de la moto.
L’inventeur se met au quad et se fabrique un guidon à déclenchement, pour pouvoir correctement manipuler l’engin en tout-terrain : l’aventure Enov – prononcer Innove – part de là : fort de son premier succès, il conçoit un guidon réglable dans les trois dimensions : le Multiposition 3D, en 2007.
Chaque demi-guidon s’insère dans des brides interchangeables avec vingt diamètres disponibles. Cette universalité permet de ne changer qu’un demi-guidon en cas de chute. Enov propose aussi des réhausses de guidons et des pattes de phares en aluminium. Patrick vous l’avez compris n’est pas avare de projet.
Une nouvelle page de l’histoire se tourne en 2022 avec le rachat de Enov par Simon Piguet et Jean Pierre Bonato. Tous deux issus du milieu de la moto, l’un ayant été directeur des freins Beringer, l’autre agent presse pour de nombreuses marques de renom et organisateur de la Sunday Ride Classic et de Alpes Aventure. Cette association va permettre à Enov de franchir un nouveau cap et de nouvelles frontières.
« Enov a toujours été et sera toujours fabriqué en France : c’est un point clé dans notre stratégie, un point dont nous sommes très fiers », se réjouit Simon Piguet, pour qui cette production en France est un gage d’attractivité pour les distributeurs étrangers.
« L’image haut de gamme du produit français est toujours reconnue », estime-t-il, alors qu’un nouveau logo avec élément tricolore et un nouveau site internet viennent appuyer le plan de relance de la marque basée à Saint-Julien-sur-Veyle (01).