Non, nous ne sommes pas le 1er avril. Et pourtant, Subaru a déposé des brevets pour protéger l’idée du fonctionnement d’une moto volante aux ailes repliables, capable de décoller et d’atterrir verticalement. Un mélange entre une moto classique et un avion monoplace à moteurs électriques.
On savait que les Russes pouvaient être un peu farfelus, et commercialiser un Hoversurf. En ce qui concerne les Japonais, on s’attendait moins à voir débarquer chez Subaru un concept de moto volante. Nous ne sommes pas dans « Retour Vers le Futur », les poissons d’avril sont passés pour 2021. Les brevets ont été déposés auprès du United States Patent and Trademark Office, les dessins montrent clairement et sans ambiguïté un véhicule à deux roues équipé d’ailes et d’un fuselage, capable de décoller et d’atterrir verticalement.
La conversion entre le mode aérien et terrestre est particulièrement intéressante : les ailes s’ouvrent au décollage et se ferment à l’atterrissage. En vol, la poussée est fournie par le rotor sur la queue et les deux autres situés sur les ailes, le tout alimenté par un moteur électrique relié à la batterie.
On pouvait s’attendre à un avion électrique monoplace « normal », à décollage vertical. Mais il y a plus : au lieu du copckit traditionnel, les images nous révèlent quelque chose de beaucoup plus semblable à une moto, avec les roues reliées au cadre au moyen d’une fourche et d’un bras oscillant. En pratique, une moto avec des ailes et un fuselage, équipée d’un guidon et d’un accélérateur qui contrôle le moteur à combustion interne pour les déplacements sur route, couplée à un générateur électrique pour charger la batterie qui alimente les moteurs électriques des hélices.
Si pour la conduite sur route les brevets semblent s’appuyer sur les commandes traditionnelles d’une moto (leviers de frein avant et d’embrayage, pédale de frein arrière et levier de vitesses sur les repose-pieds), deux autres leviers sont positionnés aux extrémités du guidon. Celui de droite contrôle la vitesse des hélices. Celui de gauche, quant à lui, contrôle l’inclinaison du véhicule.
Le système de direction par câble se charge des virages, conçu pour traduire la rotation du guidon à gauche ou à droite en un mouvement de lacet et de roulis. Les commandes au pied jouent également un rôle en mode vol, avec des repose-pieds conçus pour contrôler le roulis de l’avion.
Alors, rêve de designer un peu fou ou projet qui pourrait arriver dans nos rues (et dans les airs) dans les années à venir ? Aussi complexes soient-ils, les brevets suggèrent une étude approfondie déjà bien engagée, qui pourrait bientôt devenir réalité. En revanche, il ne faut pas s’étonner qu’ils aient été signés par Subaru : la marque japonaise est depuis longtemps impliquée dans l’industrie aérospatiale et, plus précisément, dans la production d’hélicoptères semi-autonomes pour le compte de l’armée Japonaise. De là à retrouver ces motos volantes en série, il n’y a qu’un pas !