Avec 200 000 forfaits de post-stationnement (FPS) dressés à l’encontre de deux-roues thermiques depuis le mois de septembre, trois mois après l’entrée en vigueur du stationnement payant pour ces véhicules à Paris, « le bilan est très positif », selon la Mairie de Paris. 200 000, c’est plus d’un quart du nombre de deux-roues immatriculés à Paris et en petite couronne (estimé à plus de 760 000)… Les deux-roues électriques sont exemptés de ce stationnement payant. La capitale française accorde-t-elle un avantage injuste aux véhicules électriques ?
Les conducteurs de motos et de scooters à Paris s’insurgent contre la décision de les faire payer pour le stationnement. En effet, les autorités de la capitale ont mis en place les redevances pour les deux-roues motorisés depuis le jeudi 1er septembre : 3 € de l’heure pour les motos dans le centre de Paris et 2 € dans les quartiers périphériques. Les résidents peuvent payer 22,50 € pour une carte annuelle qui leur donne droit à un tarif de 0,75 € par jour.
La ville affirme que le changement est nécessaire pour répondre aux « enjeux climatiques et de santé publique. »
Concernant ceux qui doivent payer, la Ville estimait à 40 % le nombre de conducteurs de deux-roues motorisés qui s’acquittaient de leur droit de stationnement au mois d’octobre. À trois mois, ce taux de paiement « reste stable », indique-t-on à la municipalité. « Mais il devrait augmenter dans les prochaines semaines ou les prochains mois », veut-on croire à la Mairie de Paris.
Avec des amendes allant de 25 € à 37,5 €, la Mairie a ainsi dressé plus de de 5 millions d’euros d’amendes. Outre la volonté de faire respecter le paiement du stationnement, elle évoque « un travail plus approfondi qui se met en place sur la lutte contre le stationnement illicite, et notamment le stationnement gênant » — seul motif qui justifie un enlèvement de véhicule. Depuis septembre, environ 5 000 deux-roues motorisés ont été enlevés et conduits en fourrière pour cause de stationnement illicite.
La Mairie de Paris estime que « moins de scooters et de motos thermiques » et « de plus en plus de scooters électriques circulent » rendent cette transition évidente. Couplée à d’autres réglementations parisiennes, elle promeut l’idée que « le thermique écrit le dernier chapitre de sa vie » dans la capitale française.
Ce n’est pas non plus la seule répression de Paris contre les deux-roues à motorisation thermique, puisqu’en janvier 2022, la ville a étendu les tests de ses systèmes de radar antibruit.