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La crise sanitaire du COVID-19 a gravement perturbé l’économie mondiale lorsque les fermetures initiales ont pris effet en mars 2020. À la suite de la chute des ventes, de nombreux constructeurs de motos ont rebondi au second semestre 2020 et ont poursuivi sur cette lancée jusqu’en 2021. Cependant, les chaînes d’approvisionnement, les coûts de production, et le fret n’ont pas aussi bien fonctionné.

De nombreuses industries subissent toujours les effets des confinements et la situation pourrait empirer avec les pénuries imminentes de magnésium. Les motos sont équipées de magnésium pour équiper des des composants de haute performance tels que des roues et certains boîtiers, quant aux constructeurs automobiles, ils utilisent ce métal pour la construction de châssis. Actuellement, la Chine fournit 95 % du magnésium du continent, mais l’offre est bien en deçà de la demande.

Avec peu de stock disponible, les entreprises chinoises n’ont pas permis à l’Europe de se fournir en magnésium depuis septembre 2021. En conséquence, le prix du métal a gonflé à sept fois son taux de début d’année. L’Association Européenne des Constructeurs de Motos (ACEM) craint que la pénurie ne paralyse l’industrie, en addition de la crise des semi-conducteurs.

En avril 2021, les pénuries mondiales de semi-conducteurs ont fait les gros titres. En raison du manque à gagner, des marques telles que KTM, Husqvarna et Bajaj ont enregistré des croissances plus lentes que prévu. L’ACEM a depuis appelé au retour de la production de semi-conducteurs en Europe dans le but d’augmenter la demande et d’alléger la pression sur les fabricants.

Face aux mêmes obstacles et à l’augmentation des coûts de production, Harley-Davidson a annoncé qu’elle pourrait mettre en œuvre une surtaxe de 2% sur les modèles actuels en juillet 2021. Bien entendu, pour percevoir une surtaxe, les constructeurs doivent d’abord produire les motos, et l’ACEM estime que l’environnement actuel entraînera des fermetures d’usines et des suppressions d’emplois.

L’organisation implore les fabricants européens de trouver des solutions à court terme au problème. Malheureusement, les analystes ne voient pas la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs se rétablir complètement avant la mi-2022 ou 2023. Dans ces circonstances, chaque marque devra gérer la situation en fonction de sa capacité actuelle.