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C’est la fin du stationnement gratuit des deux-roues à Paris ! Après avoir mené une large consultation dans le cadre d’états généraux du stationnement, la ville lumière va mettre fin jeudi 1er septembre à la gratuité pour les motos et les scooters, sauf les modèles électriques. Pour se garer sur l’une des 42.000 places qui leur sont attribuées dans la capitale, les usagers des deux-roues thermiques devront compter entre 2 ou 3 euros l’heure, selon les arrondissements.

« L’espace public parisien étant extrêmement contraint et sollicité, la Ville de Paris a décidé d’en finir avec la gratuité du stationnement pour les deux-roues motorisés », explique la mairie de Paris, annonçant ainsi que « le stationnement des deux-roues motorisés thermiques devient payant à compter du 1er septembre 2022 ».

« Cette mesure d’équité entre les usagers, quel que soit le type de véhicule utilisé, vise notamment à les inciter à utiliser un véhicule moins polluant », poursuit la Ville de Paris, qui a accéléré la mise en place des infrastructures de paiement, avec notamment des marquages au sol du stationnement payant et la mise à jour tous ses horodateurs, afin de proposer les tarifs du stationnement adaptés aux deux-roues.

Un tarif résident permet de bénéficier d’un abonnement à 22,50 € l’année pour payer 75 centimes par jour de stationnement. L’ouverture de cette offre est effective depuis le 27 juin dernier. « Cet abonnement permet de payer la redevance de stationnement au tarif préférentiel ‘résident’, plus avantageux que le tarif ‘visiteur’ », indique encore la mairie de Paris. Des tarifs préférentiels sont également proposés aux professionnels résidant en Île-de-France et travaillant à Paris.

Promesse de campagne d’Anne Hidalgo, cette mesure, qui intervient à un moment où l’inflation est élevée, suscite la colère des motards. Fin juin, la Fédération Française des Motards en Colère s’est réunie à Paris, pour protester contre le stationnement payant pour les deux roues dans la capitale. Au micro de France Bleu, son coordinateur, Jean-Marc Belotti, avait estimé que cette mesure est anti-sociale.

« Madame Hidalgo, quand l’essence a augmenté, a été la première à dire ‘il faut baisser les taxes’. Et, parallèlement, elle crée de nouvelles taxes sur son territoire, elle a un discours hypocrite et incohérent », avait-il dénoncé, estimant qu’il s’agit d’ « une vraie sanction financière. »

Interrogé par Le Figaro, l’adjoint à la mairie de Paris, chargé des transports, David Belliard admet que « ce n’est jamais le bon moment pour ce type de mesure. Mais elle s’intègre dans notre politique de déplacement qui favorise les mobilités plus douces, moins émettrices de gaz à effet de serre », a-t-il justifié, ajoutant que l’objectif est également de « réduire les nuisances sonores et réguler le stationnement anarchique des-deux roues motorisés, comme cela avait été le cas dans les années 1970 pour les automobiles. »