Pendant qu’à Jerez, le MotoGP a exposé le dernier cri de la technologie en termes de moto, Bimota, presque dans l’anonymat ,continue à montrer que d’autres voies sont possibles pour faire rouler une machine. La preuve avec sa dernière-née Tesi H2, qui reprend à sa sauce le châssis et le moteur de la redoutable Ninja H2. Ce qui lui permet d’entrer dans le club fermé des missiles sol-sol avec un guidon de plus de 300 ch…
Bimota et Tesi sont des noms qui ont été associés à Honda et aussi à Ducati. Mais depuis que Kawasaki a acheté 49,9 % des parts de Bimota et remis l’entreprise de Rimini sur les rails avec la présentation de la Tesi H2, la marque japonaise tente de s’approprier la signature stylistique et technique de Bianchi, Morri et Tamburini (Bi Mo Ta). Dans cette optique, la firme d’Akashi a aussi déposé des brevets, inspirés de technologies de Bimota, afin de faire un retour sur investissement.
De là est née cette Tesi H2, vue au dernier salon de Milan, et qui, à présent roule sur la piste. En l’occurrence celle de l’Autodromo dell’Umbria, dans la région italienne de Magione, car c’est un circuit très exigeant avec freins et suspensions. Justement, c’est sur ce point que la conception italienne veut faire la différence.
Un investissement pour Kawasaki
La moto dispose de deux bras oscillants : un à l’arrière comme n’importe quelle moto, et à la place d’utiliser un système de fourche télescopique, on retrouve un très innovant bras oscillant avec un amortisseur à l’avant. C’est pour cela que l’on retrouve deux amortisseurs sous la selle de la Tesi H2. Mais alors pourquoi ce choix ? Pour offrir plus de stabilité à la moto à la décélération en annulant l’effet de « plongée » lors du freinage. Ce système permet de dissocier direction et suspension, qui autrement s’influencent mutuellement sur une moto classique. L’objectif est de facilite les changements d’angles rapide.
Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir comment l’avant de la Tesi H2 fonctionne sur la piste, dessinant les irrégularités de l’asphalte et pratiquement rien qui bouge sous un freinage intense.
Esthétiquement et par rapport au modèle vu à Milan sur la moto sur les photos, les points forts sont des lumières en forme de larme placées dans la zone des prises d’air Ram, alors que les clignotants sont déjà intégrés dans les rétroviseurs. C’est peut-être dû à un problème d’homologation pour certains pays. Apparemment, la décoration du modèle final sera différente de la vue dans le salon milanais.
La distribution du Bimota Tesi H2 ne commencera pas avant septembre, car l’usine de Rimini a eu des problèmes d’approvisionnement en raison de la pandémie de coronavirus.
