Champion du Monde en Moto2 en 2011, Bradl a par la suite passé trois ans chez Honda en MotoGP sur une machine satellite chez LCR, terminant une fois deuxième, puis deux saisons chez Aprilia, finissant 18e et 16e du Championnat. Il est ensuite parti chez Honda Ten Kate en Superbike, sans grand succès, avant que l’on parle de lui comme pilote d’essai en MotoGP.
Mais la situation se complique, comme l’explique son manager Günther Wiesinger dans Speedweek.com : « Honda Motor Europe (HME) n’a pas renouvelé l’option pour 2018 de Stefan Bradl à la fin du mois de juin. L’Allemand a ensuite été accusé d’avoir perdu sa motivation. Il a simplement demandé des mises à jour techniques qui n’ont jamais été réalisées ».
« Après les vacances d’été, au Lausitzring la situation
restait inchangée, a estimé Stefan. J’ai été déçu quand
ils m’ont dit : Maintenant, nous avons un nouveau carénage, et donc
vous allez rouler automatiquement deux dixièmes par tour plus vite.
»
« Je travaille depuis assez longtemps pour savoir qu’un nouveau carénage dans notre projet ne représente pas deux dixièmes au tour. Surtout, nous n’avions pas besoin d’un nouveau carénage, car dans les lignes droites je sais me faire petit, et ma stature est vraiment bonne pour un pilote. Une meilleure électronique et une délivrance de la puissance plus douce auraient été plus importantes ».
« Avec cette moto, vous deviez prendre beaucoup de
risques, si vous vouliez entrer dans le top dix. Un tel risque ne
peut pas être pris chaque week-end dans chaque séance d’essai. Vous
avez peu de temps pour rouler en SBK le vendredi, lors des deux
séances d’essais libres, et vous devez être dans le top dix pour la
Superpole. »
« Donner 110% pour terminer à 30 secondes en course ne m’intéresse pas. C’est pourquoi j’ai demandé des changements. Les attentes avant la saison étaient complètement différentes ».
Par conséquent, il se consacra de plus en plus au plan B. L’idée de devenir pilote d’essai en MotoGP est arrivée en août quand KTM l’a proposée à Bradl. À cette époque, KTM envisageait de se séparer de Bradley Smith et de promouvoir Mika Kallio au poste de pilote permanent.
Lorsque la demande de la HRC est arrivée, Bradl semblait plus excité à propos de la proposition de KTM que par une deuxième saison chez Honda en Superbike. Par conséquent, il a refusé l’offre de Honda WSBK en novembre. Honda Motor Europe a ensuite pris jusqu’à la première semaine de décembre pour désigner Jake Gagne comme deuxième pilote aux côtés de Leon Camier.
Source : Speedweek.com