La pilote espagnole vient de conclure une excellente saison en Supersport 300, bien qu’elle ne soit pas parvenue à conserver son titre, et se montre très studieuse concernant son avenir.
L’an dernier, Ana Carrasco entrait dans l’Histoire du motocyclisme en devenant la première femme à décrocher un titre mondial en vitesse. C’était sur le circuit de Magny-Cours, le 30 septembre 2018, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’a « pas beaucoup vu » la course, comme elle l’a confié à Marca.
« C’est bizarre de la regarder à la télé. Quelques temps après avoir gagné je l’ai regardée et cette année je l’ai visionnée avant d’aller en France. Je l’ai regardée plusieurs fois comme je le fais tout le temps avant d’arriver sur une manche. Une fois que j’ai passé la ligne d’arrivée j’arrête car cela me fait bizarre de me voir à la télé. On le voit différemment de comment moi je l’ai vécu et je préfère garder mon souvenir. »
Ce très beau souvenir s’est ouvert sur une nouvelle saison de Supersport 300 dans laquelle elle a remis son titre en jeu. Au terme des neuf courses de la saison, elle n’est pas parvenue à le conserver (celui-ci est revenu à Manuel Gonzalez, ndlr.) mais elle a néanmoins terminé sur la troisième marche du podium. Mais bien que son choix ait été risqué, la pilote Kawasaki l’assume. « J’ai pris cette décision car je pensais qu’il me restait encore des résultats à aller chercher et des choses à apprendre au niveau de mon pilotage. Et puis je suis entrée chez Provec Kawasaki et j’ai pensé que c’était un projet qui allait devenir très important à l’avenir », a-t-elle expliqué.
« Je dois encore apprendre de la catégorie et c’était la bonne décision car j’ai passé un cap important en matière de pilotage. Je suis une pilote beaucoup plus sûr, plus rapide, j’ai beaucoup progressé dans les duels. C’est important d’exploiter chaque catégorie à 100% et d’apprendre le maximum de chacune d’entre elles avant de passer dans une autre. Vouloir aller trop vite nous fait parfois revenir en arrière et je ne veux pas revenir en arrière. Même s’il me faut une année de plus pour changer de catégorie, je préfère attendre. »
Studieuse et patiente, Carrasco n’en oublie pas moins son objectif ultime, qu’elle espère atteindre, à son rythme, d’ici quelques années : « Mon rêve est de terminer ma carrière en Superbike ou en MotoGP. J’ai 22 ans et encore beaucoup de temps devant moi. Je suis consciente que ce que je souhaite est loin et qu’il me reste encore beaucoup à apprendre. Je dois beaucoup progresser. Mais d’ici quatre ou cinq ans je me vois courir dans l’une de ces catégories. »