L’édition 2024 de la Sunday Ride Classic a encore élevé la barre, atteignant cette année l’exceptionnel !
Nous n’allons pas vous parler là du village où vous pouviez essayer la plupart des motos aujourd’hui en vente chez les concessionnaires. Nous n’allons même pas vous parler de la quantité ahurissante de motos de compétition présentes ce week-end sur le circuit Paul Ricard, tellement le simple fait d’en dresser la liste aurait de quoi étourdir le plus féru d’histoire des Grands Prix, y compris notre Jacky Hutteau national, heureux comme un poisson dans l’eau en tant que speaker incollable de l’événement. Et ne parlons pas non plus des activités en piste, quasi ininterrompues de 9 heures à minuit…
Non, nous allons simplement souligner ici ce qui nous a marqué cette année, alors que nous ne manquons aucune édition.
Notre premier coup de cœur ira sans nul doute à Giacomo Agostini. L’homme ne fait pas partie de l’histoire de la compétition, il EST l’histoire de la compétition, et continue à l’être, à bientôt 82 ans, en assouvissant sa passion, avec une aura et une élégance unique. Bien sûr, rançon de sa gloire immense, la star italienne se fait discrète car elle ne peut pas faire un pas sans se prêter avec gentillesse à l’exercice des selfies et autres autographes. Aussi, que le plaisir est grand quand après avoir enfourché sa Yamaha, il en redescend rapidement pour aller s’isoler tant bien que mal quelques minutes dans son box, la piste étant souillée d’huile et devant être nettoyée !
Moment magique d’une dizaine de minutes où nous pouvons
simplement nous remplir les yeux en silence de cet emblème de la
compétition en train d’attendre dans son cuir, en nous remémorant
l’ambiance, visuelle, sonore et olfactive, des années MV puis
Yamaha…
L’immense Giacomo Agostini est toujours là, et
tout le monde peut encore l’approcher et s’empreindre de son image
alors qu’il prend la piste. C’est juste absolument
incroyable !
Notre deuxième coup de cœur ira à la superbe exposition
des ELF réunies par Yves Kerlo. Une sorte de délire
technologique des techniques automobiles appliquées à la moto. On
approche le sublime, même si les résultats n’ont jamais été à la
hauteur des espérances mises dans ces monstres issus de
l’imagination d’André de Cortanze, un ingénieur
français ayant œuvré avec un certain succès en Formule 1 chez
Alpine, Renault Sport puis Peugeot Sport, Sauber et Ligier.
A noter que la ELF X est un engin rare qui n’est plus jamais
apparue sans sa coque, depuis la présentation de presse au Salon de
la Bastille en février 78, en présence de François
Guiter, le décideur, et Michel Rougerie ! On adore
!
Coup de cœur également à l’Amicale Spirit of Speed dirigée par Bernard Girardot-Miglierina, dont la « puissance de feu » a permis par exemple d’aligner pas moins de 19 Suzuki 500 de Grand Prix. Énorme !
Enfin, on ne saurait citer de façon exhaustive les dizaines ou plutôt centaines de personnages de la compétition moto présents sur le circuit, et dont tout le monde pouvait profiter, pour peu de laisser sa timidité dans sa poche. Ce sont tous des passionnés prêts à partager avec plaisir leur vécu et leur expérience avec n’importe quel amateur curieux, ce qui rend la SRC absolument unique !
Merci à Jean-Pierre Bonato et vivement 2025 !