Vouloir résumer la Sunday Ride Classic revient à tenter de décrire la couleur d’un kaléidoscope, tellement l’événement offre une multitude de centres d’intérêt pour chaque participant.
Autant vous dire que bien que sur place durant 2 jours, nous sommes très loin d’avoir tout vu, d’autant que les activités concoctées par Jean-Pierre Bonato se répartissaient en permanence sur toutes les zones du circuit Paul Ricard, non seulement dans le paddock, les box ou la pit-lane du tracé provençal, mais bien évidemment également sur la piste elle-même et même dans la pinède pour ce qui concerne la zone Trial. Le tout, de 8 heures du matin à minuit ! Est-il utile de préciser que, dans ces conditions, le spectateur en avait plus que largement pour son argent, malgré un Mistral quelque peu vivifiant le samedi matin ?
En tant que passionnés, nous avons certes suivi d’un œil nostalgique le Trial Classique et, à l’image de Charles Coultard et Thierry Michaud, ses stars de l’époque, la course d’European Endurance Classic remportée par Henk Van der Mark et Dirk Brand (Suzuki GSX 1100, Team Road Runner) après le spectaculaire accident subi dans la nuit par Stéphane Mertens…
Les courses ICGP et Klass 250, voire même les parades des Honda CBX, Laverda et des 517 Ducati Monster (impressionnant!)… Le tout agrémenté des commentaires aussi avisés que passionnés de Jacky Hutteau !
Mais, reconnaissons-le, nous nous sommes surtout concentrés sur le paddock des motos de Grand Prix et, il serait bête de s’en priver, sur les moments forts que peuvent parfois constituer telle ou telle rencontre entre différents participants au gré des opportunités.
Ainsi, comment ne pas s’émouvoir devant les retrouvailles, 18 ans après, entre Olivier Jacque, Guy Coulon et Laurent Ducloyer, soit la base de la Dream team qui, avec Hervé Poncharal, a remporté le titre mondial 250 en l’an 2000 ?
Comment ne pas s’émouvoir également quand le même Guy Coulon évoque avec son patron d’alors, Monsieur Jean-Louis Guillou (on insiste sur le Monsieur !), ses premiers souvenirs de compétition chez Honda France ?
Comment ne pas s’émouvoir devant la gentillesse de Wes Cooley, la timidité de Steve Baker, l’énergie de Wayne Gardner devant les problèmes rencontrés par sa monture, la simplicité de Freddie Spencer, l’efficacité d’Hubert Rigal ou la volonté tenace de Christian Sarron ?
Car tous ces champions, et il ne l’ont pas été par hasard, ont parfaitement joué le jeu et étaient totalement accessibles à tout un chacun, ce qui en fait une des spécificités de la Sunday Ride Classic.
Côté moderne, vous pouviez également discuter de la saison en cours avec Fabio Quartararo et Jules Danilo, ou admirer le travail effectué sur la Moto2 française Nard.
En fait, pour tenter de résumer l’événement, la Sunday Ride Classic est une sorte de très riche auberge espagnole dont chacun peut revenir avec des souvenirs inoubliables et des leçons de vie données en toute simplicité par les plus grands, à l’image de cette photo de Stéphane Mertens prise après l’explication de sa chute nocturne…
Précisons que la galerie photo ci-dessous n’étant qu’une infime partie de ce qu’on pouvait y voir, nous y reviendrons avec le plus grand plaisir !