pub

Sunday Ride 2024

La Sunday Ride Classic, évènement incontournable pris d’assaut par les passionnés, et de retour le week-end des 18 et 19 mai 2024 pour une édition qui s’annonce déjà exceptionnelle. D’années en années, le nectar de la moto ancienne se rejoint sur le non moins mythique Paul Ricard, dans le Var, pour y célébrer nos machines préférées. Et, bonne nouvelle, la billetterie est ouverte !

Christian Sarron, légende des Grands Prix motos et champion du monde 250cc 1984 fête les 40 ans de son sacre. Bien sûr, la SRC 2024 ne manquera pas de lui rendre hommage. Retour sur le destin d’un homme, et sur une carrière exceptionnelle. Celle d’un clermontois, qui, dès ses débuts, ne passe pas inaperçu.

Impossible de rater le talent de l’adolescent. Il termine troisième de la Coupe Kawasaki en 1975 derrière Éric Saul et Denis Boulom. Très rapidement, il est repéré par le plus haut niveau. L’un des espoirs français, Patrick Pons, est particulièrement sensible au pilotage du jeune auvergnat ; lui avait remporté la formule de promotion en 1972 et était le plus à même pour juger de son talent.

 

Sunday Ride 2024

Sarron en bleu et blanc, ce que la France a fait de mieux au XXe siècle. Photo : Panini

 

C’est même Pons qui ouvre les portes du mondial au jeune Christian en lui prêtant l’une des motos du team Sonauto-Yamaha, dirigé d’une main de maître par le mythique Jean-Claude Olivier. Ainsi, début 1976, Christian Sarron débute en catégorie 350cc aux côtés des Chas Mortimer, John Dodds et autres Johnny Cecotto.

Grâce à des résultats convaincants, JCO décide de l’intégrer à la fratrie Sonauto pour l’année suivante en 250cc 350cc et Formule 750, catégorie dominée outrageusement par Yamaha. Cette année 1977 est le tournant de sa carrière, le moment où Sarron éclate aux yeux de tous. En plus de prendre sa première victoire en mondial, il termine septième du général en 350cc et troisième de la catégorie 750.

Avec ces excellents résultats, c’est l’occasion de découvrir un pilote pas comme les autres. Un perfectionniste, qui essaye de toucher du doigt les trajectoires irréprochables. Quelqu’un qui, on le saura plus tard, domine ses peurs les plus profondes. Un homme qui comprend les enjeux et les dangers du métier de pilote de course, portant une très grande attention à sa condition physique et l’aspect psychologique du métier.

Ce type de vision ne laisse aucun répit, mais paye dans la grande majorité des cas. Toujours dans une bonne dynamique, il est engagé en 500cc pour l’exercice 1979 au sein de la même famille. À cette époque, tous les pilotes français se connaissent et c’est avec grande joie que le titre de champion 750 pour Patrick Pons est célébré en fin d’année. Sarron est loin d’être ridicule, engrangeant une 11e place pour sa toute première année en catégorie reine.

 

Sunday Ride 2024

Christian Sarron en 1984, en route pour entrer dans la légende. Photo : Yamaha community

 

Mais les sports mécaniques, surtout durant les années 1970 et 1980, regorgent de destins éphémères. Il se blesse lourdement, manquant l’intégralité de la saison et ne peut que constater le chaos. L’année est extrêmement douloureuse pour ce petit groupe au sein des paddocks. Olivier Chevallier quitte ce monde, suivi par son grand ami Patrick Pons. Jean-Bernard Peyré subit le même sort, tout comme Christian Léon et Michel Rougerie, une année après.

En un laps de temps très court, la formation française est décimée de ses plus belles étoiles. Profondément touché, Sarron comprend que tout peut aller très vite. Si cette méforme l’empêche de performer en 1981, il faut attendre l’an 1983 pour le retrouver au plus haut niveau. Par ailleurs, il termina l’année sur de très bonnes notes et manque le titre 250cc pour quelques dizaines de points, figurant derrière Carlos Lavado lui aussi équipé des redoutables Yamaha TZ250.

La machine se lance. En 1984, il réalise une saison remarquable et s’adjuge le titre de champion du monde 250cc. Ce succès, acquis en venant à bout de Manfred Herweh, Carlos Lavado et Sito Pons est celui qui sera célébré au Paul Ricard les 18 et 19 mai prochain ! Alors venez en découvrir plus sur cette magnifique histoire française. Ceci fut la parfaite occasion pour se re-frotter à la 500cc, qu’il an quitté dans la tristesse il y a quelques temps. Le très bon pilote laisse place à la légende. Il parvient à placer l’équipe Sonauto-Yamaha sur le toit du monde à Hockenheim, récompensant les efforts de Jean-Claude Olivier, Jacky Germain et toute l’équipe. Il faudra d’ailleurs attendre 1999 et Régis Laconi pour observer un autre français sur la plus haute marche du podium.

 

La machine entrée au Panthéon. Photo : Yamaha community

 

C’est une consécration. Cette magnifique année 1985 se solde par une troisième place au championnat, un véritable exploit. Les années s’enchaînent, et les bons résultats pleuvent mais malheureusement, sans autres succès. D’une régularité rare, il termine toutes les saisons dans le top 10 jusqu’à la fin de sa carrière. Son dernier chef d’œuvre est cette année 1989, où il s’intercale à la troisième place de l’une des plus grandes batailles de l’histoire des Grands Prix, opposant Eddie Lawson, Wayne Rainey et Kevin Scwhantz. Ceci est souvent oublié, mais le français battit ce dernier sur le fil.

En 1990, il décide de mettre fin à son aventure en Grand Prix. Après 14 années de collaboration avec Yamaha, mais aussi avec l’équipe de JCO, Sonauto. Une vraie histoire fraternelle qui se poursuivit jusque sur le Paul Ricard en 1994, où Yasumoto Nagai et les frères Sarron (Christian et Dominique) y triomphèrent pour le compte de Yamaha France. Les larmes sur le podium exprimèrent tout cet amour, et trahirent la passion d’un homme qui dédia sa vie à la course.

Christian Sarron, comme ces autres pilotes à travers les décennies, occupe une place à part dans l’histoire de Yamaha, et plus particulièrement de la branche française de la firme. Aujourd’hui encore, la firme aux diapasons bénéficie d’une forte relation avec notre pays aussi grâce au dévouement de dizaines d’hommes quelques décennies en arrière.

Connaissiez-vous cette histoire ? Dans tous les cas, venez en apprendre plus les 18 et 19 mai 2024 sur le Paul Ricard pour en découvrir encore davantage !

Retrouvez la SRC sur les réseaux sociaux :

Facebook : https://www.facebook.com/SundayRideClassic

Instagram : https://www.instagram.com/sundayrideclassic/?hl=fr

Billeterie : cliquez-ici.

 

Sarron en 1990, tout de bleu vêtu.

 

Photo de couverture : il s’agit d’une photo d’illustration, Christian Sarron au Grand Prix du Japon 500cc 1989

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP